Droit de réponse de l' École Polytechnique

27 July, 2017 - 01:27

L’article publié dans votre journal en date du …..et repris par Cridem le 25/07/2017 , signé par Monsieur Mohamed Baba renferme des contre-vérités et usant de notre droit de réponse, nous vous demandons de publier, dans votre prochaine édition, pour rétablir la vérité des faits à l’attention de vos lecteurs, les éléments ci-après :
Le Gouvernement Mauritanien a créé, à partir d’Octobre 2015, dans le cadre du plan de restructuration et de rénovation des formations d’ingénieurs proposé par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS), un Institut Préparatoire aux Grandes Ecoles d’Ingénieurs (IPGEI). Cet institut est rattaché à l’ESP qui est sous la double tutelle du MESRS et de la Défense Nationale, et a pour mission essentielle de préparer, en deux ans de formation, des bacheliers série Mathématique aux concours d’entrée d’ écoles d’ingénieurs tant au niveau national qu’international (France, Tunisie, Maroc).
Les étudiants de la première promotion de l’Institut ont eu à passer des concours d’entrée aux grandes écoles françaises dont notamment ceux de la prestigieuse Ecole Supérieure Polytechnique de Paris, de l’Ecole Centrale de Paris (délocalisée à Casablanca) ainsi que les concours d’entrée aux cycles d’ingénieurs de Tunisie. Les résultats obtenus sont aujourd’hui salués par l’ensemble des parties prenantes de l’enseignement supérieur et constituent un motif de fierté :
-1 admis à l’Ecole Polytechnique de Paris (sur deux candidats)
-11 admis à l’Ecole Centrale de Casablanca (2eme campus de Centrale Paris après celui ouvert en Asie il y a de cela quelques années) pour un total de 14 candidats
-5 admis sur 5 candidats au concours BCEAS (qui permet d’accéder à 5 grandes écoles d’actuariat et de statistiques en France et au Maroc)
-25 admis au concours Tunisien, pour un total de 25 candidats.
-5 admis au concours de l’EMIM (School of industrial management, de l’UM6 polytechnique du MAROC) sur 8 candidats
-9 admissibles, sur un total de 20 candidats, au concours commun polytechnique (CCP) qui permet d’accéder, selon le classement obtenu, à une trentaine d’écoles d’ingénieurs en France.
Tous ces concours se sont déroulés à Nouakchott grâce, pour les écoles françaises, à l’appui du service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’Ambassade de France en Mauritanie.
Seuls les 9 admissibles de CCP étaient assujettis à aller passer leurs oraux en France. Pour tous les autres concours, les entretiens ont eu lieu à l’ESP, en visio ou en face to face.
Tous les frais afférent à l’inscription à ces différents concours sont pris en charge intégralement par l’ESP.
L’ESP a également pris en charge tous les frais liés au voyage de ces 9 admissibles (dont deux ont fini par se désister vu qu’ils étaient admissibles à d’autres écoles qu’ils ont jugées meilleures) et le
problème de visas ne devrait en aucun cas s’avérer un obstacle compte tenu du partenariat privilégié que le MESRS a développé avec le SCAC dans le cadre du projet « Classes Préparatoires ».
Malheureusement, un problème informatique massif en France a bloqué, jusqu’au 15 Juillet, le retour vers les consulats des autorisations d’entrée sur le territoire français et il s’agissait là d’un incident majeur qui n’était pas propre à la Mauritanie mais à tous les pays. Ainsi à mi-Juillet, plus de 200 visas étaient restés bloqués pour la Mauritanie et plusieurs milliers dans le monde.
Tout le long de la situation d’attente des visas, l’ESP a eu à modifier à ses charges et à plusieurs reprises, les réservations des billets des étudiants ainsi que ceux de l’hôtel.
Quand la situation s’est débloquée, les dates des oraux étaient déjà dépassées pour tous les étudiants à l’exception de deux parmi eux. L’ESP a pris alors toutes les dispositions nécessaires pour que ces deux étudiants puissent se rendre en France et a décidé d’annuler les billets et les réservations d’hôtels pour les autres. Le problème de visas des candidats n'est donc en aucun cas lié au fait que leur billet d'avion et leur perdiem ont été annulés par l'administration. Cette annulation est une mesure de sauvegarde destinée à minimiser les pertes et a été prise après constat de l’impossibilité pour ces étudiants de se rendre à temps en France pour leurs oraux.
Objectivement, ce problème de visas n’est imputable ni à l’ESP, ni au MESRS, ni même au consulat de France qui s’est retrouvé face à un aléa technique sur lequel il n’a aucun moyen d’agir. L’ESP devrait-elle anticiper et demander des visas pour les 20 candidats avant la proclamation des résultats de l’admissibilité ? Nous ne le pensons pas d’autant plus que la convocation aux écrits est un élément essentiel du dossier de visas dans ce cadre et qu’en temps normal, ce type de demande de visa parrainé par l’Etat et accompagné par le SCAC est une formalité administrative et est traité en moins d’une semaine.
Il y a lieu également de souligner que nos 5 pauvres étudiants qui ont certes raté leurs oraux (ce qui est très regrettable), sont tous par ailleurs définitivement admis à des concours Tunisiens et/ou Marocains ou d’écoles françaises délocalisées au Maroc et donc n’ont pas perdu leur année grâce à la clairvoyance du MESRS qui a financé pour chacun d’eux au moins trois concours afin de maximiser leurs chances de réussite.
Signalons que l’ESP, à travers l’IPGEI, a réussi ce projet sans précédent dans le domaine de la formation des ingénieurs, sans tambours, ni trompettes et s’acquitte honorablement de sa mission dans une parfaite synergie entre ses deux tutelles.
Telle est la vérité des faits et le reste n’est qu’élucubration politicienne visant à discréditer des hommes et des institutions qui ont pour sacerdoce de prodiguer des formations de qualité à nos futurs ingénieurs.

 

 

IPGEI/ ESP