Mauritel sommée de verser 216 millions d'ouguiyas au Trésor public

12 June, 2017 - 13:14

Mauritel, filiale de Maroc Télécom, est sommée de verser 216 millions d'ouguiyas (environ 560 000 euros) au Trésor public mauritanien. Les autres opérateurs de téléphonie mobile sont également priés de passer à la caisse. Les détails.

Mauritel, filiale de Maroc Télécom, et plus important opérateur de téléphonie mobile en Mauritanie, est sommée de verser 216 millions d’ouguiyas au Trésor public mauritanien, à titre de sanctions pécuniaires «pour mauvaise qualité du service dans plusieurs villes et localités», selon une annonce de l’Autorité de régulation des télécommunications.

Pour leur part, la Mauritano-Tunisienne des télécommunications (MATTEL, filiale de Tunisie Télécom) et Chinguitel SA (filiale de la soudanaise Sudatel), doivent respectivement  verser au Trésor plus de 118 et 117 millions d’ouguiyas.
 
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Le gendarme des télécommunications avait adressé une mise en demeure à ces différents opérateurs le 5 avril dernier. Celle-ci faisait suite à une mission de terrain effectuée du 20 février 16 mars dernier «conformément à l’article 82 de la loi 2013-025 du 15 juillet 2013, en raison des manquements constatés dans la qualité des services voix et data au niveau de plusieurs villes et localités».

Estimant que les motifs invoqués par les opérateurs, dans la réponse, pour expliquer «ces manquements ne sont pas pertinents», l’Autorité de régulation les somme de passer à la caisse.

Les sanctions pécuniaires contre les opérateurs de téléphonie en Mauritanie, relèvent d’une démarche récurrente de la part du gendarme des télécommunications.
 
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Toutefois, l’objectif visé par ces sanctions, à savoir une amélioration de la qualité du service, ne semble jamais atteint. Même à Nouakchott, certains quartiers rencontrent des difficultés d’accès à Internet.

Ainsi, de nombreux spécialistes suggèrent que l’Autorité de régulation change de stratégie et pousse les sociétés de téléphonie à mutualiser leurs efforts dans le cadre d'investissements collectifs visant l’acquisition d’infrastructures techniques plus performantes au niveau de la capitale et à l’intérieur du pays.

 

 

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