Ramadan 2017 : Les prix grimpent

27 May, 2017 - 19:32

Cette année, la commission lunaire chargée de la régulation du commencement et de la fin du Ramadan et de la date des fêtes religieuses en Mauritanie a déclaré que le samedi 27 mai 2017 coïncide cette année avec le début du mois béni du jeûne. Comme à pareille occasion, les commerçants ont ‘’remis les pendules de leurs prix à l’heure’’ de la spéculation et du monopole. Certains produits ne sont trouvables que dans certains grands commerces généraux de Nouakchott. L’affluence est à ce titre complètement folle deux ou trois jours avant le premier jour du mois sacré. Par ricochet, les prix de certaines denrées de grande consommation sont revus à la hausse. Ainsi, une caisse de gloria Omela, un lait réputé de bonne qualité est passée de 9800 UM à 11400 UM. Le célèbre duo : ‘’sac de pommes de terre et sac d’ognons’’ communément appelé ‘’paire’’ est passé de 6500 UM à 7600 UM. Le sac de  riz thaïlandais (yebreg) de 50 kilogrammes coûte depuis quelques jours 16.000 UM au lieu de 14700 UM. Celui du riz mauritanien de même poids coûte 12300 UM alors qu’il se vendait à 10800 UM. Le sac de sucre de 50 kilogrammes a atteint maintenant 10.700 UM contre 9800 UM il ya encore quelques jours. La caisse de poulets entiers est à 8800 UM contre 8200 UM la semaine passée. La viande de mouton a été vendue ce premier jour de Ramadan à 2500 UM alors qu’elle coûtait hier encore 2000 UM. Contre cette montée subite des prix des produits de consommation, les citoyens n’ont que leurs yeux pour pleurer. Comme chaque année, l’Etat a commencé avec tambours et trompettes son opération Ramadan en ouvrant des centres de vente de certains produits (lait en poudre, riz, pommes de terres et ognons, huile, sucre…) à des prix subventionnés. Dans sa tournée de lancement de ces boutiques, la ministre du commerce a rappelé que ces points de vente serviront à aider les populations aux revenus modestes à s’approvisionner à moindre coût en produits alimentaires dont ils ont besoin pour remplir convenablement les obligations de ce mois béni. Certains citoyens expriment cependant quelques réserves sur l’utilité de cette opération. Selon eux, les points de vente sont loin d’être suffisants pour une ville aussi grande que Nouakchott. C’est pourquoi, au niveau de chaque boutique, des attroupements extraordinaires se forment dès les premières heures de chaque matinée. Puis ensuite, certains responsables de cette opération s’en servent en complicité avec certains commerçants pour détourner les produits via des bons distribués abusivement à des revendeurs qui les reversent contre des commissions à des grossistes connus.