La  Cour correctionnelle de Nouakchott ouest a relaxé, ce jeudi 20 avril, les dix jeunes prévenus poursuivis pour « participation à une manifestation non autorisée » et « outrage aux forces de l'ordre». Marietou Pam, Issa Diallo, Oussoufou Camara, Demba Camara, Ba Oumar, Demba Ba, Saydou Sarr, Birinte Camara, Abdoulaye Ly et Oumou Kane ont recouvré la liberté.

Ils avaient été arrêtés, dimanche dernier, en compagnie d’une vingtaine de leurs camarades finalement libérés, au carrefour BMD, suite à une violente répression de la marche pacifique qu’ils avaient organisée. Déférés suivant la procédure du flagrant délit, lundi, les dix jeunes activistes avaient été mis sous mandat de dépôt à la prison de Dar Naïm et à celle des femmes à Sebkha.

La cour n’a pas suivi le procureur qui avait requis des peines allant de  2 à 5 ans à l’encontre des prévenus défendus par un pool d’avocats dirigés par Me Fatimata M’Baye.

Cependant Mme Oumou Kane a été condamnée à 3 mois avec sursis et à une amende de 15.400 UM. C’est le récépissé de son association AMAM qui avait été utilisée dans la demande d’autorisation de la marche.

A l’appel des responsables de la marche, le Palais de justice de Nouakchott Ouest avait été pris d’assaut dès les premières de la matinée par des centaines de jeunes en guise de soutien, à leurs camarades.

Pour rappel, cette marche pacifique s’inscrivait, selon les organisateurs, "dans une logique de contestation citoyenne". Les activistes de la Marche pacifique de la jeunesse mauritanienne entendaient attirer l’attention des autorités mauritaniennes sur les problèmes liés entre autres à l’enrôlement, à la cherté de la vie, à l’accès à l’emploi, à l’éducation, à la santé...