Faits divers… Faits divers… Faits divers…

13 April, 2017 - 01:54

Les braqueurs de la BMCI courent toujours 

La population de Nouakchott vit, une nouvelle fois, dans la psychose de l’insécurité, suite à l’affaire qui défraie la chronique depuis vendredi passé. Vers onze heures, le courant est subitement coupé, à l’agence de la BMCI du quartier Centre émetteur (nord-ouest de Nouakchott). Le chef d’agence  ordonne, à l’unique agent de sécurité, de sortir pour mettre en marche le groupe électrogène. L’homme s’exécute et… se retrouve, nez à nez, avec cinq gaillards armés de Kalachnikov. Ils lui ordonnent de se coucher. Ce qu’il fait, tremblant de peur et on le comprend bien. Sorti à son tour, Hademine ould Abass, le chef d’agence, subit le même scénario. Les bandits mettent alors le groupe électrogène  hors d’état de marche et coupe le courant à partir du compteur. Un vrai travail de pros. Puis ils ramènent les deux hommes à l’intérieur et ordonnent, aux rares clients et fonctionnaires, de se mettre, à leur tour, à plat ventre. La caissière principale, Fatimetou mint Abdallah, est réquisitionnée pour collecter tout l’argent des coffres.Tremblant de tous ses membres, elle informe les malfaiteurs qu’elle est diabétique. « Ne crains rien », lui répond l’un d’eux, « ça va aller très vite et il ne t’arrivera rien, si tu exécutes exactement ce que nous t’avons demandé ». C’est en effet ce qu’il advient et les lascars se retirent en emportant la bagatelle de dix-neuf millions d’UM…

Rapidement sur place, les enquêteurs découvrent, par terre, un papier de recommandation établi par la DGSN et croient tenir un début de piste. Il ne fera pas long feu. Arrêté et interrogé, son propriétaire se révèle hors de cause, sa carte étant tombée, par hasard, à la banque, alors qu’il retirait un chèque… La police procède, en suivant, à la rafle de routine, parmi les récidivistes en liberté, en l’espoir de recueillir quelques indices. Le fameux Moctar ould El Hafedh, alias Govinda, et son complice Nejib, libérés de prison voici deux semaines, font partie du lot. Leur audition ne donne rien mais divers sites d’information croient pouvoir en déduire qu’ils sont les auteurs du hold-up. En tout cas, les enquêteurs n’ont pu établir leur moindre lien avec celui-ci…

Une source proche de l’enquête révèle que ces arrestations chercheraient surtout à endormir l’opinion publique, alorsque les investigateurs plancheraient, en réalité, plutôt sur l’œuvre d’une cellule terroriste dormante difficilement décelable. Notons que la Toyota Corolla utilisée, lors de l’opération, a été volée quelques jours plus tôt. Les autorités mènent, depuis le braquage, des contrôles rigoureux, à divers carrefours de Nouakchott, la nuit. Les voitures suspectes sont fouillées de fond en comble.

 

Un commerçant agressé et braqué

Moins de quarante-huit heures après le braquage de l’agence BMCI, un épicier du quartier El Hay Sakin de Teyaret paye les frais de sa veillée trop solitaire. Vers deux heures, il reçoit la visite de trois gaillards qui, après avoir constaté son isolement, sortent leur poignard et le menacent. Ely ould Telmidi résiste. Les malfaiteurs le lardent de plusieurs coups, s’emparent des trois millions que contenait le tiroir-caisse de la boutique et s’enfuient.

Grâce à Dieu, le pauvre boutiquier est rapidement secouru par des voisins qui l’évacuent, saignant, à l’hôpital Cheikh Zayed. Les médecins ont heureusement pu le sauver. Mais leur tâche, dans cette histoire, ne s’arrête pas là. Car les trois bandits se sont disputés autour du butin, juste après avoir quitté l’épicerie d’Ely ould Telmidi, une bagarre a éclaté et les poignards ont été, une nouvelle fois, tirés. Grièvement blessé, l’un des trois reste au sol, inconscient et baignant dans le sang. A son tour évacué à l’hôpital Cheikh Zayed, il y a rejoint sa victime.

Notons que plusieurs cambriolages et vols ont été perpétrés, dans la même zone de Nouakchott-nord, ces derniers jours. Toujounine et Bouhdida ont vécu, le weekend dernier, une vague analogue de crimes.

 

Le présumé meurtrier de Walata coffré

Dans les colonnes de notre précédente édition, nous relations la découverte de deux cadavres, il y a plus de deux semaines,  à vingt kilomètres de l’antique bourgade de Walata, au Hodh Ech-charghi. Il s’est avéré que c’étaient ceux de deux  riches éleveurs sans problèmes, Abdallahi et Mohamed Salem Bouka. La gendarmerie ouvre une enquête qui tarde à porter ses fruits. Mais une piste apparaît enfin. Elleconduit à un certain Sid’Ahmed, lourd d’antécédents judiciaires. Arrêté et interrogé, il reconnaît avoir assassiné les deux frères. On le défère au Parquet de Néma où le procureur de la République l’interroge longuement, avant de le placer sous mandat de dépôt, en attendant les prochaines assises de la Cour criminelle de la wilaya. Le motif du crime serait crapuleux, selon une source qui a pu avoir accès au procès-verbal de l’enquête.

Mosy