Faits divers… Faits divers… Faits divers…

23 March, 2017 - 02:35

2016 : 127 viols à  Nouakchott

Le viol s’est banalisé à Nouakchott. Chaque jour apporte son lot de fillettes, filles et femmes victimes d’abus sexuels. Le cas de la jeune Sahraouie, kidnappée, ligotée et violée, par un monstrueux taximan, choque encore l’opinion publique. Une jeune ivoirienne a été victime d’une « tournante » (viol en réunion), tout dernièrement, à Dar Naïm. Forcée, par un groupe de voyous, à les accompagner, la nuit, dans un coin isolé et obscur, la malheureuse s’y est vue sauvagement outragée par ces brutes bestiales qui l’ont violée méthodiquement, à tour de rôle, avant de l’abandonner dans le plus piteux des états et prendre la poudre d’escampette. Le sadique et maniaque violeur de Nouakchott demeure insaisissable depuis 2006, refaisant surface, de loin en loin, pour sévir et disparaître, à nouveau, sans laisser de traces. Sa plus jeune victime, Fatimetou mint Abdallahi, n’avait qu’un an et demi, au moment des faits, en 2008 et ne cesse, depuis, d’en souffrir dans sa chair.

Les statistiques de la police et des organismes non gouvernementaux qui travaillent dans le domaine social chiffrent à 127 le nombre de viols déclarés à Nouakchott et ses environs, au cours de l’année 2016. Combien ne l’ont pas été ? Dans plus de 68% des cas, les victimes étaient des mineures. Il y est souvent question de maladies sexuellement transmissibles et l’on dénombre, précisément, seize grossesses consécutives à ces agressions.

Grâce à Dieu, diverses ONG aident à soulager, soigner et réinsérer les victimes qu’elles prennent en charge dans la durée, pendant de longues périodes. Ces organismes de bienfaisance sont parfois confrontés à des cas-limites de jeunes filles qui se sont déclarées victimes, après constat de leur grossesse, alors qu’en réalité, elles s’étaient donnés volontairement à leur(s) « agresseur(s) », mais, insiste-t-on, cela ne concerne qu’un nombre très limité de cas.  

 

La pègre du vol de voitures décapitée  

Les deux précédents mois ont connu une vague sans précédent de vols de voitures, partout dans Nouakchott et ses environs. Les modèles les plus ciblées étaient les Mercedes 190, Mercedes 200 et Toyota Avensis. Le commissariat de police d’Arafat 2 a reçu plus d’une dizaine de déclarations de vol et ouvert enquête en conséquence. Une piste les a conduits vers un suspect qu’ils ont filé plusieurs jours avant de l’appréhender. Son interrogatoire a permis de démanteler un redoutable gang dont le chef est un grand récidiviste relâché de prison il y a peu. La police l’a arrêté à Nouakchott avec deux de ses sbires, puis ses principaux lieutenants à Kiffa et Kaédi où ils étaient en train d’écouler leur dernier butin. Réunie à Nouakchott, la bande a passé quelques jours en garde à vue avant d’être déférée et écrouée. Des dizaines de voitures ont été saisies. Celles encore reconnaissables ont été rendues à leurs propriétaires fort heureux, on les comprend, de cet inespéré dénouement. Les véhicules repeints et diversement maquillés (simple substitution des plaques numérologiques, le plus souvent) restent parqués au commissariat de police d’Arafat 2.

Rappelons que les deux plus grands spécialistes du vol de voitures, Moussa « Chassis » et El Vervar croupissent toujours à la prison d’Aleg où ils purgent leurs peines. Ce sont leurs « élèves », dont les éléments de la bande démantelée ces jours derniers, qui assurent leur relève. Un peu moins assurée, donc, après l’heureux coup de filet de la police…  

 

Un domicile cambriolé

Les vols et cambriolages ont repris du poil de la bête, ces jours-ci à Arafat, malgré les rondes de la Garde et de la police. Plusieurs de ces méfaits ont ainsi été déclarés en rafales, dans les quatre commissariats de la moughataa. Lors des derniers jours de la canicule de la semaine passée, au cours d’une nuit pas très fraîche, la mère d’une famille qui vit au quartier Poteau 13 s’endort, seule au salon, son sac posé à côté d’elle. Son mari dort avec les enfants dans la chambre à coucher. Des malfaiteurs remarquent, par la fenêtre grande ouverte, que la dame est isolée et décident de s’emparer de son sac. Forçant la grille, ils finissent par accéder au salon et subtilisent le sac qui contient quatre-vingt mille ouguiyas, ainsi que divers effets de la maîtresse de maison. Mais celle-ci se réveille en sursaut et commence à crier. Son époux accourt et commence à se bagarrer avec les intrus.  Voyant sa détermination, ils abandonnent vite la partie et filent avec le sac. Le lendemain, le mari se rend au commissariat d’Arafat 4 pour porter plainte contre X. La police s’est engagée à arrêter les malfaiteurs. Pour l’instant en vain, se lamente  la victime.

Mosy