Conférence de presse : l’exclusion continue

22 March, 2017 - 00:26

Comme attendu, le président Mohamed Ould Abdel Aziz organisera le mercredi 22 mars 2017 à 22 heures une conférence de presse. Cette sortie médiatique intervient cinq jours après le rejet par le Sénat des amendements constitutionnels proposés par le président lui-même. Un désaveu qui a créé un grand trouble au sein de la majorité politique qui soutient l’action et le programme de Mohamed Ould Abdel Aziz. Comme toujours, sans que personne ne sache sur quelle base, les services de l’Etat choisissent quelques journalistes pour débattre avec le président. Comme toujours, ces fameux services prennent toujours le soin de ne pas  choisir un journaliste du Calame. Alors qu’objectivement, rien n’explique qu’aucun journaliste de cet hebdomadaire n’ait jamais été invité ni au cours des conférences de presse ni aux fameuses rencontres avec le peuple durant les neuf ans du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. Que pour cette fois, une équipe de remarquables journalistes nationaux soient choisis pour cet entretien est important puisque cela nous redonne l’espoir qu’enfin nos responsables politiques vont rompre avec le complexe prégnant de s’adresser à la presse étrangère pour parler des questions nationales. Puis ensuite, la presse nationale est cosmopolite et riche de toutes ses communautés. Ceux qui se permettent toujours de continuer à choisir les journalistes par copinage, régionalisme voire même racisme doivent savoir qu’ils desservent plus le pays qu’ils ne le servent. Pas question de dosage en tout. Mais une simple affaire de justice et d’équité envers toutes les composantes d’un même peuple.