Faits divers… Faits divers… Faits divers…

9 March, 2017 - 01:05

Découverte d’un nouveau cadavre à Arafat

Arafat commence, à vivre, après Dar Naïm ce que vivaient Sebkha et El Mina, au début des années 2000. La délinquance et le crime s’y sont développés à très haut degré. Selon les statistiques effectuées par la police, au cours du premier trimestre de cette année, la commune méridionale de Nouakchott a enregistré le plus grand nombre de suicides et morts mystérieuses. On se souvient, notamment, du meurtre qui défraya la chronique, le mois passé, perpétré, en plein jour, devant une école. 

Il y a deux jours, le cadavre d’un enfant de teint foncé est découvert dans une maison abandonnée qui sert de poubelle aux habitants du quartier Msid Ennour. Le cadavre en décomposition du gosse était enveloppé dans une vieille moustiquaire déposée sur le sol couvert d’immondices. Accompagné d’un médecin, le substitut du Procureur est venu dresser le constat. Une équipe de la protection civile a procédé à l’évacuation du cadavre vers la morgue de l’hôpital de l’Amitié. La police a envoyé une équipe technique, ouvrant une enquête qui, aux dernières nouvelles, « n’aurait pas encore avancé ». Les habitants du quartier pensent que ce cadavre pourrait être celui d’un talibé almoudo de Coran, membre d’un groupe qui errait, jour et nuit, dans le même quartier. 

 

Le séjour du « Cheikh » à Nouakchott touche à sa fin

L’illustre savant, médecin et saint homme, Mohand Baba ouldMeyne, séjourne à Nouakchott depuis un peu plus de deux mois. Guère concerné par la vie d’ici-bas, l’austère moine a enfin accepté de repasser à Nouakchott, après son dernier court passage de 2009. Ce mystérieux personnage, qui mène une véritable vie d’ascète, ne manifeste aucun intérêt pour l’argent qu’il n’a jamais accepté de recevoir de quiconque ni même de toucher avec sa main. Mohand Baba n’a pas mangé depuis cinquante ans, disent ses proches, il ne vit que d’une petite quantité de lait qu’il consomme quotidiennement. Il a déjà soigné des maladies incurables, affirment plusieurs témoignages concordants.  

Son lieu de résidence, à Ten Soueïlim, est envahi, chaque matin, par une nombreuse foule de patients et admirateurs qui essaient de le rencontrer ; sinon, à tout le moins, de le voir. Des personnalités officielles, hommes politiques et d’affaires font partie du lot de visiteurs de  l’érudit. Le président de la République a envoyé deux délégations pour lui transmettre ses salutations et s’enquérir de ses requêtes auprès de l’Etat. Pour toute réponse, le vieux théologien a lancé : « Remerciez le Président de ma part et dites-lui que je ne veux rien consommer de cette basse vie, à part les livres dont je suis autosuffisant ».

Selon son entourage, le marabout aurait l’intention de quitter Nouakchott le plus vite possible et retrouver la vie austère qu’il mène au village de Dochliya, situé à 40 kilomètres au nord de Mederdra. Les dizaines de disciples de sa mahadra l’attendent avec impatience.

     

Bagarre entre gendarmes et GSSR

Les trois mois passés n’avaient enregistré aucun problème entre le GSSR, les autorités et les citoyens. Un gendarme et un policier avaient été chargés d’accompagner chaque poste du groupement général de la sécurité routière ou « Misgharou » en jargon populaire. Ce stage au cours duquel les « Misghariens » ont bénéficié de l’encadrement de ces autorités expérimentées, dans le domaine du contrôle et de la sécurité routière, s’est terminé il y a peu, laissant à nouveau le champ libre à jeunes éléments du GSSR « inexpérimentés, arrogants et démesurément zélés », selon les termes des usagers de la route. 

Et rebelote, donc, avec les problèmes. Samedi 4 Mars, vers vingt-une heures, une voiture aux verres fumés est hélée par le poste de contrôle planté au carrefour du marché Lekbeid. La voiture s’arrête et le passager assis à côté du chauffeur se présente : « Je suis capitaine de gendarmerie, commandant d’escadron ». Pour toute réponse, un agent du poste commence à décoller les papiers teintés de noir apposées aux vitres des portières. Le gendarme au volant veut l’en empêcher et se reçoit une gifle. La bagarre commence, sous les yeux des passants, et la circulation se retrouve bientôt bloquée. Un peu plus tard, des voitures de la gendarmerie cernent les lieux. Des officiers du GSSR arrivent également et tout ce « beau monde » se retrouve à l’état-major de la gendarmerie.

Rappelons que les militaires de ce nouveau corps n’ont cessé d’entretenir des problèmes avec les autres corps. Des bagarres ont éclaté ; avec des gardes, des policiers, des douaniers, des gendarmes et autres militaires… Plusieurs de ces misghariens s’en sont retrouvés révoqués, tandis que certains de leurs officiers et sous-officiers ont été rendus à leur corps d’origine.

Mosy