Le pouvoir s’est permis aujourd’hui de réprimer sauvagement le sit in organisé le FNDU contre le tripatouillage de la constitution et la mutilation du drapeau national ; sit in auquel ont pris part des personnalités politiques et certains mouvements des jeunes, contre lesquels il a été fait cruellement usage de bombes assourdissantes, de bombes lacrymogènes et matraques.

En plus de son caractère strictement pacifique, le sit in en question, qui a vu la participation de présidents de partis politiques dûment reconnus et dont certains sont représentés au Parlement, était, de surcroît, légalement autorisé. En effet, le FNDU avait tenu à effectuer toutes les démarches légales et fait déclaration de sa manifestation auprès des autorités compétentes, lesquelles n’ont pas signifié l’interdiction de celle-ci, ni dans les délais règlementaires et ni après expiration de ces délais ; ce qui signifie, suivant les textes en vigueur, une autorisation en bonne et due forme.  

La répression sauvage et criminelle du sit in s’est soldée par la blessure de membres du Forum, dont  certains sont toujours hospitalisés à la publication de ce communiqué, ainsi que par l’agression contre quelques journalistes, dont l’un, tombé en syncope, a été admis à l’hôpital et d’autres ont vu leurs matériels confisqués ou saccagés.

Au même moment, le pouvoir a organisé un sit in parallèle pour ses partisans qui n’a attiré qu’une petite poignée de gens, en majorité des fonctionnaires réquisitionnés, alors qu’ils devaient être à leurs postes respectifs, accomplissant les tâches pour lesquelles ils sont payés sur le dos du contribuable. Ce sit in-là était protégé par la même police qui réprimait, de l’autre côté, la manifestation pacifique et autorisée organisée par l’opposition pour rejeter des amendements constitutionnels que le pouvoir s’obstine à imposer contre la volonté du peuple !

Cette agression féroce dénote de la confusion du régime devant le refus populaire massif de ses amendements absurdes et constitue un tournant dangereux et une escalade hystérique de la part d’un pouvoir qui vacille à la base et dont le camp est en pleine débâcle ; un pouvoir qui n’a d’autre recours que la répression pour affirmer son existence et assurer sa pérennité.

Au FNDU, et tout en réaffirmant notre détermination inébranlable à poursuivre le combat pour faire face aux manœuvres du régime et les mettre en échec par tous les moyens :

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Nouakchott, 7 mars 2017

La commission de communication