Faits divers… Faits divers… Faits divers…

2 March, 2017 - 02:22

Légitime défense au Marbat

« Traditionnel » point chaud du crime, le quartier « Marché de bétail d’El Mina » ou Marbat semblait cependant assez calme, ces derniers temps. Samedi 25 Février, vers cinq heures du matin, Mamadou Sow, un distributeur malien de pain, menait son chariot rempli de miches à déposer, comme chaque jour, en diverses boutiques du coin. Non loin du château d’eau, le voilà soudain attaqué, au passage d’une ruelle sombre, par trois gaillards armés de couteaux. Les coups pleuvent, blessant le pauvre homme en divers endroits. Mais il se défend avec  son gourdin et ne manque pas d’en faire tâter le goût à ses assaillants. L’un d’eux tombe à terre, avant que le valeureux commis de boulangerie ne s’écroule à son tour…

Moins de deux heures plus tard, alors que le jour se lève, un taximan aperçoit les deux corps gisant côte-à-côte. Il prévient aussitôt le commissariat de police El Mina 1. Les agents  rappliquent et constatent le décès d’un des protagonistes et évacuent le second, encore en vie, au CHN. Le cadavre est identifié le même jour : il s’agit de Hammada ould Chegag, un repris de justice fraîchement libéré de prison. Quant au malien qui l’a renvoyé ad patres, il a repris connaissance et raconté, en détail, sa mésaventure aux enquêteurs qui n’ont pas tardé à coincer ses deux autres agresseurs. On espère bien que Mamadou Sow, retenu, lui aussi, au commissariat pour l’enquête, en ressorte au plus vite et puisse se soigner dans de plus normales conditions.

 

La bande du « tigre » sévit

Hassen ould Mahmoud, plus connu sous le nom de Hassen « le tigre », croupit actuellement à la prison d’Aleg ou il purge une peine de sept ans. Il avait été arrêté avec certains de ses hommes en 2015.  Ce bandit de grands chemins avait semé la terreur en plusieurs quartiers sud de Nouakchott. Mais c’est à Arafat qu’il avait accompli son dernier méfait en date : le braquage de deux jeunes épiciers qui dormaient paisiblement devant leur épicerie, par une chaude nuit. Poignardés, ils avaient été obligés de donner les clefs aux malfaiteurs qui s’étaient emparés de quelques millions d’ouguiyas et de diverses marchandises de valeur. « Le Tigre » était coffré le lendemain, en compagnie de deux de ses complices. Les autres de la bande, dont le frère de Hassen, avaient pu échapper aux mailles du filet. Ils ont repris de l’activité et la police leur attribue toute une série de cambriolages, vols et agressions, un peu partout dans la ville. « Leur arrestation est une question de jours », affirme une source policière digne de foi.

 

Des chauffards assassins

Les accidents de circulation chez nous provoquent des centaines de victimes par an. Ce taux très élevé de personnes décédées, blessées ou handicapées à vie est dû surtout à notre mentalité bédouine et au non respect du code de la route et autres règlements en vigueur.

Chaque jour a son lot d’accidents de voitures à l’intérieur des villes et surtout sur les grands axes routiers. Cependant, le phénomène le plus dangereux demeure celui des chauffards sans scrupules et le plus souvent non dotés de permis de conduire qui pensent rouler en formule 1 sur toutes les rues de Nouakchott sans se soucier du risque qu’ils font courir aux passants et habitants au bord de ces rues. Au cours de ce mois, ces monstres ont ôté la vie à quatre innocentes personnes à Nouakchott.

Il y a plus de deux semaines, une Toyota Avensis aux verres fumés qui roule à vive allure a heurté une femme à El vellouja. La femme meurt sur le coup et le chauffeur a continué sa course sans freiner. Il ne sera arrêté que deux jours plus tard. Quelques jours plus tard, un camion benne tue un enfant de 6 ans à Dar el barka et disparait lui aussi. Il sera identifié grâce à certains témoins. Son chauffeur a été coffré et envoyé en taule. Il y a exactement dix jours, une fillette appelée Zeinebou mint M’barek jouait a la porte de sa maison familiale de Dar Naim quand elle a été fauchée par une Toyota Avensis qui roulait à toute vitesse. Son chauffeur n’a même pas ralenti. Elle a été évacuée à l’hôpital Cheikh Zayed où son décès a été constaté. Son père, qui suivait la scène de loin, a aussitôt hélé un taxi et suivi la voiture. Quand elle s’est arrêté à Toujounine, son chauffeur, qui a cru échappe,r a été surpris par le père en compagnie deux policiers qu’il a contactés. La maman de Mint M’barek a jugé inutile de l’emprisonner et a retiré malheureusement sa plainte.

Le Vendredi 24 Février, un nouveau drame a eu lieu à Bouhdida au quartier Soueila. Une femme appelée Oumoulkhairi mint Dahmane conduisait ses enfants à l’école vers huit heures. Une Mercedes 190, qui volait presque, lui est passée dessus sans s’arrêter. La pauvre maman a été transformée en lambeaux sous les yeux de ses enfants. Une voiture, qui venait en sens inverse, entre en collusion avec la Mercedes. Le chauffeur, qui est apparemment sorti indemne, a pris la poudre d’escampette. Il a été arrêté finalement le Samedi 25 Février.  

Mosy