Chipeco, quand tu nous tiens (suite)

14 February, 2017 - 01:04

La rocambolesque histoire de « chipeco » qui défraie présentement la chronique (voir Le Calame N°1059) est un véritable drame familial. Une histoire de fratrie qui a pris des proportions tragiques. Abdallahi ould Hmeyada, PDG de STC, a secouru son grand frère, Mohamed ould Ahmed Ould Hmeyada, lorsque celui-ci s’est vu confronté à des difficultés, selon ses propres dires. « Il prétend », raconte Mohamed, « avoir acheté ma maison, sise M’gayzira à Teyarett et d’une valeur de cent dix millions, à un million d’ouguiyas, alors que la seule boiserie est estimée à six millions. En dépit de l’insistance des avocats, il n’a pu fournir aucune pièce à conviction, prouvant ses prétentions. Nous n’avons conclu aucune transaction mais il est certes vrai que mon frère s’est acquitté, à ma place, d’une dette de huit millions et demi, suite à une transaction qui a pris court et pris les papiers de mon domicile pour, disait-il, les mettre en lieu sûr ».

Mohamed fustige l’attitude de l’ancien procureur de Nouakchott, Cheikh ould Baba Ahmed qu’il accuse de vouloir, lui aussi, le déposséder de sa maison, suite à une opération financière de vingt-quatre millions qui a pris, elle aussi, court. Il lui impute d'avoir instrumentalisé l’appareil judiciaire et d’utiliser un certain Mohamed Hamdi Khattri, un prête-nom, pour arriver à ses fins. Des sommations sont sans cesse délivrées, par le président intérimaire du tribunal du Ksar, Bouna ould Baba Ahmed, frère de l’ex-procureur à des huissiers, pour la saisie de la maison. Deux juges du tribunal départemental du Ksar ont convoqué les parties, pour tenter de comprendre la nature de cette opération. Les plaignants ne se sont jamais présentés. Pour être enfin rétabli dans son droit, Mohamed exige une instruction au fond du dossier, par la Cour d’appel, et sollicite, en ce sens, une intervention urgente du chef de l’Etat.