Une nouvelle distinction pour Birame

7 February, 2017 - 16:51

L’Association internationale "Mémoires et Partage" a décidé cette année de décerner son prix au président de l’initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Birame Ould Dah Ould Abeid. La cérémonie s’est déroulée le samedi 4 février 2017 à Bordeaux au milieu d’un grand public dont des élus consulaires et parlementaires de la ville, des responsables de partis politiques et des militants des droits de l’homme. Dans son allocution, Birame Dah Abeid a déclaré que "le monde connaît actuellement le regain et le réveil des idées discriminatoires qui promeuvent l’érection des frontières, des murs et des forteresses qui rendent très difficiles l’accès aux droits fondamentaux acquis de haute lutte et pourtant garantis par les contenus des lois fondamentales de tous les états du monde." Cette volonté nouvelle d’ériger des barrières entre les nations constitue, selon BDA, un vivier favorable ou prospèrent les pratiques comme l’esclavage et la discrimination. Selon Birame, la perception des noirs n’a pas beaucoup changé de la Mauritanie à l’Inde. Pour lui, l’esclavage par ascendance qui existe encore en Mauritanie et dont sont victimes des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants en est une preuve éloquente. Des êtres humains qui ne jouissent d’aucun droit et dont on use et abuse comme des objets, victimes d’un code noir qui cohabite en Mauritanie avec les lois, conventions, traités, chartes que le pays a pourtant délibérément ratifiés, tient à préciser le président d’IRA. Pour Birame, l’esclavage est un véritable cancer social. Ould Dah s’étonne que les gouvernements du monde libre continuent à recevoir chez eux à Paris et à Bruxelles et partout les ministres et les hauts responsables de gouvernements comme celui de la Mauritanie qui parrainent voire encouragent chez eux des pratiques aussi graves que l’esclavage, le racisme et la discrimination. Il a invité les peuples de ce monde libre, notamment de France, de Belgique et de tous les autres pays d’Europe et d’Amérique à méditer sur le sort de leur argent qui sert à aider des peuples dont les premiers responsables n’ont aucun respect decla dignité humaine.