Ghoudiya attend depuis 4 ans l’opérationnalisation de son centre d’état civil

2 February, 2017 - 10:33

Ghoudiya, chef lieu de l’arrondissement du même nom et  de la commune de Boubacar Ben Amer (Tagant) attend depuis bientôt quatre ans,  l’ouverture et l’opérationnalisation de son centre d’accueil des citoyens  (CAC) de l’état-civil. Les citoyens de cette commune doivent se faire enrôler à Tidjikja – avec une piste difficile  de 150 km-  ou  dans d’autres  endroits où ils peuvent se rendre. Certains n’hésitent pas à venir jusqu’à Nouakchott
Pourtant, le centre dispose de tout le matériel nécessaire mais les  responsables envoyés dans cette ville  ne font rien, ils  passent tout leur temps à se  ronger les freins. Leur seule occupation  se limite à se  rendre au centre, l’ouvrir, vérifier que les ordinateurs  et  autres accessoires sont sur place ou bien à se connecter sur Internet (réseaux sociaux) pour échanger avec parents et amis  à travers le monde. Une façon de noyer leur isolement.
Cette situation qui  perdure est pourtant connue de toute l’administration territoriale : chef d’arrondissement de Ghoudiya, Hakem central de la Moughataa de Tidjikja dont relève l’arrondissement de Ghoudiya  et le Wali. Personne n’aurait osé  informer  et plaider auprès de la tutelle où auprès du tout puissant Administrateur de l’ANRPTS  pour décanter cette situation et ainsi permettre aux citoyens de cette commune de se faire enrôler chez eux.
Cette situation ne concerne pas seulement Ghoudiya. Nombre de centres d’état civil des communes rurales sont aux arrêts depuis bien longtemps et  personne ne s’en émeut.  Rappelons  également que lors de ses visites à l’intérieur du pays, le chef de l’État est interpelé  sur cette question d’enrôlement. C’est la première préoccupation  des  populations ; elles se plaignent à chaque étape. Comme elles continuent à le faire ici même à Nouakchott. Et malgré la forte pression des citoyens, l’agence refuse d’augmenter le nombre de CAC à Nouakchott  où courent les citoyens de l’intérieur pour se faire enrôler, à défaut, assouplir  les procédures, comme l’a exprimé le souhait  le ministre de l’intérieur, il y a plus d’un mois à Teyaret (Nouakchott).