L’UPR dans la tourmente

31 January, 2017 - 11:54

L’Union Pour la République, considéré comme le parti du pouvoir, connaît depuis quelques temps des frictions que ses responsables essaient, sans y parvenir, à faire taire. Déjà, c’est un secret de polichinelle que la direction de ce parti n’a jamais fait l’unanimité. Depuis le départ du prédécesseur de Sidi Mohamed Ould Maham (actuel patron de l’UPR), Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine comme ambassadeur en Arabie Saoudite, les choses ne vont pas sans histoire. Selon les détracteurs de la direction actuelle, le parti/Etat serait une forteresse du clientélisme, du tribalisme et autre régionalisme. Le choix des candidats lors des élections législatives et municipales de 2014  constitue une preuve éloquente de cette mauvaise gestion administrative de ce parti. Tout comme la cooptation des membres devant siéger au sein des hautes instances du parti est une preuve supplémentaire des disfonctionnements structurels qui empêchent la formation politique officielle de prendre son envol et de pouvoir organiser la moindre activité. A l’exception du déplacement de son président et de son staff rapproché pour aller sensibiliser les populations à réserver un accueil populaire chaque fois que le président décide d’aller visiter une wilaya. Il ya quelques jours, un groupe de jeunes militants de ce parti mène une subversion  interne pour protester contre la gestion jugée laxiste de la direction de l’UPR. Les jeunes mécontents ont mis sur pied un comité de crise pour suivre l’évolution de la situation. Sur un autre registre, des sources proches de l’UPR rapportent que celui-ci serait très endetté : des fournisseurs réclament d’être payés, les factures d’eau et d’électricité restent impayées et le loyer pour plusieurs mois du siège central du parti n’est pas régularisé. En plus de tout ça, des rumeurs persistantes parlent de la possibilité de création d’un nouveau parti par un très proche ami du président Aziz vers lequel beaucoup de qui vous savez se préparent à y aller avec armes et bagages. Depuis son arrivée  au pouvoir en 2008, Ould Abdel Aziz a habitué les ‘’gens’’ de son supposé parti à leur mettre des bâtons dans les roues en bénissant la création de partis parallèles comme le Sursaut, le PUD ou Al Karama servant à brouiller les cartes des uns et de point de chute  des autres mécontents qui préfèrent rester non loin du sérail.