Etat-civil : Que fera le MEN pour les candidats en attente de carte nationale d’identité ?

10 January, 2017 - 00:48

Le dépôt des dossiers de candidature aux examens nationaux (Bac et BEPC) sera clôturé fin-Janvier, affirment des sources proches du ministère de l’Education nationale (MEN). Or, ils sont très nombreux, les élèves qui attendent leur carte d’identité nationale ou sont en train de l’établir, auprès des centres d’accueil des citoyens de l’Agence Nationale de Registres des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS).

 

En effet, dire qu’obtenir un papier d’état-civil, en Mauritanie, est un parcours du combattant est un euphémisme. Pour se rendre compte des problèmes que vivent les parents d’élèves, les citoyens tout court, il suffit de se rendre près ces centres où d’interminables files d’attente ne cessent de s’étirer, chaque matin que Dieu fait. Certains sont là, dès l’aube pour les CIN et des corrections, surtout sur les noms, particulièrement des négro-mauritaniens, qui peuvent durer des semaines ; d’autres pour des extraits d’acte de naissance ; d’autres encore pour des certificats de mariage. Rendez-vous multiples. L’obstacle majeur, pour les gens, reste le manque de professionnalisme des agents, accusés, à tort ou à raison, de corruption, lenteur et manque de fair-play à l’égard des citoyens. Ils dédaignent de répondre aux salutations et autres interpellations, occupés à des piles de papiers ou de reçus qu’ils ont apportés avec eux, au lieu de répondre aux attentes des gens qu’ils ont devant eux et qui ont patienté, en rang, parfois de 6 heures du matin à 17 heures.

Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur s’est déplacé dans un centre d’état-civil à Teyaret. Il y a rappelé ses agents à faire preuve de professionnalisme et de célérité, en leur enjoignant de simplifier les procédures, pour répondre aux nombreuses sollicitations des citoyens. Même si des sources laissent entendre qu’un simple reçu, attestant qu’un candidat attend sa carte d’identité en cours de production, suffit à lui ouvrir l’accès à un examen national, mieux vaudrait que le MEN clarifie cette question avant qu’il ne soit trop tard, sinon de nombreux candidats pourraient rater leur examen. Une année de perdue, de l’argent dépensé pour rien. Le ministère ne pourrait-il pas même intercéder auprès de l’ANRPTS ?

Des milliers de cartes nationales d’identité seraient en souffrance auprès des services de l’agence d’état-civil. Pourquoi ? Une chose est certaine : nombre de centres à l’intérieur du pays sont fermés, Nouakchott croule sous l’affluence des demandeurs obligés de se déplacer, de leur village vers la capitale, espérant, d’abord, se faire recenser puis obtenir une carte d’identité. Pourquoi cette agence, qui ne manque pas de moyens, n’ouvre-t-elle pas d’autres centres à Nouakchott et dans les capitales régionales ?