Les propos de Hamid Chabaat, Secrétaire Général de l’Istiqlal, un des plus grands partis politiques du Maroc, sur les relations entre le royaume d’une part, l’Algérie et la Mauritanie de l’autre, sont à l’origine d’une vive polémique entre acteurs politiques à Rabat et Nouakchott.
Le haut responsable de l’Istiqlal, signale-t-on, affirmait récemment  « il y a un complot mené de concert par l’Algérie et la Mauritanie pour créer une ligne de démarcation entre le Maroc et l’Afrique, au même moment où le royaume dirige une bataille diplomatique pour réintégrer le giron panafricain ».
Une déclaration suivie  d’un rappel historique « sur les frontières du royaume chérifien qui s’étendent jusqu’au fleuve Sénégal ». 
Dans le sillage de ces propos, l’Union Pour la République (UPR), principal parti de la majorité, a réuni sa plus haute instance dimanche. Un conclave à l’issue duquel cette formation a réagi au discours du leader de l’Istiqlal pour rappeler  «  que les mauritaniens sont  les fondateurs de   la ville  de Marrakech, et  vainqueurs de la bataille de Zellagha ».
La Mauritanie est  également un  pays  dont « les fils ont conquis une partie de l’Espagne ».
Par ailleurs, la  déclaration  de l’UPR relève « l’absence de sagesse » des propos de Chabaat,  dont  le seul effet est de   «rendre plus tendues les relations » entre le royaume du Maroc et ses voisins.
Interrogé à ce sujet, un analyste mauritanien reconnait les relations  «tendues » entre Rabat et Nouakchott, tout en minimisant la portée de la polémique actuelle.
La question du Sahara est considérée depuis plus de 40 ans comme un frein à l’intégration des pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), organisation sous régionale dont sont membre l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie.