Il y a 56 ans !

22 December, 2016 - 00:42

Monsieur le président de la République, messieurs les membres de la délégation présidentielle, honorables invités, mesdames et messieurs, il y a 56 ans, nos pères ont bâti une nation sur le continent africain : La Mauritanie. Une nation d’honneur, de fraternité et de Justice.

Maintenant, nous combattons la pauvreté, la misère et le sous-développement. Contre les envahisseurs, nous nous sommes rencontrés sur un vaste terrain et nous avons laissé des hommes sur le champ d’honneur, des hommes qui ont sacrifié leur vie pour leur pays : ce sont les martyrs de la République Islamique de Mauritanie. Ils sont tombés à  Algarva, Deyr El Kedia (F’Derick 1), à Taref Ezenzère (F’derick 2), à Guelb Azouazil (PG9 et PG 10). Les derniers bastions de la résistance mauritanienne. Mais les historiens et écrivains français comme le général Gouraud, les historiens, comme Paul Marty et Pierre Bonte, ont voulu les jeter aux oubliettes de l’Histoire…

Si nous réfléchissons profondément, nous ne pourrons glorifier cette terre à sa juste valeur. Les braves hommes courageux, morts et vivants encore, ceux qui y ont combattu, ont sacrifié leur vie pour des grandes valeurs. C’est au-dessus de nos moindres capacités. Le Monde ne parlera ni ne se remémorera longtemps de nos discours actuels mais il n’oubliera pas leurs actions ni leurs mouvements.

C’est à nous, les vivants, qu’il revient de poursuivre le travail auquel ils se sont donnés, avec amour et dévouement. Nous en sommes les seuls responsables. Nous devons nous consacrer à cette mission, à la Grande Mission qui reste devant nous. Nous devons prendre exemple sur nos martyrs, qui lui ont donné jusqu’à la dernière goutte de leur sang. Et nous sommes ici, pour affirmer que ces martyrs ne sont pas tombés vainement : par la grâce de Dieu, la liberté flambera encore, en ce pays, avec l’honneur, la fraternité et la justice. C’est la garantie de ce que le gouvernement élu, par le peuple et pour le peuple, ne disparaitra pas de nos terres.

« Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux / Par le temps ! / Oui, les hommes courent vraiment à leur perte / Sauf ceux qui croient, accomplissent de bonnes œuvres et s’exhortent mutuellement à la vérité et à la patience ! », Saint Coran, Sourate 103.

 

Sidi Ould Bobba, DG Collège Choum

Choum, le 28 Novembre 2016