Bolloré se serait-il intéressé par le PANPA ?

21 December, 2016 - 23:55

Si l’on en croit des sources concordantes et confidentielles, l’homme d’affaire français, qui gère de nombreux ports en Afrique, aurait tenté de  s’emparer du port autonome de Nouakchott  dit port de l’amitié (PANPA). Cette révélation  a filtré  de  la rencontre qu’a eue le président de la République et les sénateurs des deux Hodhs.
Nos confidences renseignent que  l’homme d’affaire français   était venu offrir  ses services  pour obtenir  la gestion du PANPA  en mettant sur la table un bon paquet  d’argent (10 millions d’euros), ce qui aurait suscité  l’ire du président  qui  aurait piqué une vive colère l’amenant  même à  taper  du point sur la table  et à éconduire son visiteur. Le président mauritanien n’aurait pas apprécié la manière dont nos amis français  « traitent » avec les présidents africains qu’ils peuvent  acheter ou faire changer d’avis à coup d’Euros ou de Dollars, selon sa version des faits.
  Aujourd’hui, même si l’affaire remonte un peu dans le temps, les relations entre la puissance coloniale et la Mauritanie ne sont pas au beau fixe  malgré le fait que notre pays joue un rôle déterminant dans
la lutte contre le terrorisme au Sahel  et de ce fait  héberge  des forces françaises sur son territoire. Signalons que Bolloré gère, en plus des média, 14 ports  en Afrique ainsi que 23 ports secs.
Toujours au cours de cette rencontre, le président aurait également accusé certains  pays voisins  d’avoir monté de toutes pièces l’accusation selon laquelle la Mauritanie serait liée à AQMI par un «pacte de non agression.»   Il n’est un secret pour personne  que  les relations entre la Mauritanie et ses voisins du  Sénégal, du  Maroc, de l’Algérie et  même du  Mali évoluent toujours en dents de scie.
Autre sujet abordé au cours de cette rencontre, la question du référendum. Selon nos sources, certains  sénateurs, tout en réaffirmant leur soutien au référendum qui sera soumis aux deux chambres du Parlement,  auraient  sollicité, au retour  « plus de considération et d ‘attention » de la part du président  et de son gouvernement. Ils auraient  demandé à  être mieux « impliqués » dans les prises de décisions. Revenant sur le  référendum et la suppression du sénat, le président aurait  fait savoir  qu’avec ou sans les sénateurs, rien n’arrêtera le processus du référendum.
Auparavant, nos confidences révèlent  que  le président aurait évoqué  « les réalisations » qu’il a faites pour la Mauritanie mais estime  n’être  pas « suffisamment soutenu ». Pis, il déplore les «attaques »  et  les « coups bas » de l’opposition, la tiédeur du gouvernement et des partis de la majorité présidentielle, au plan intérieur  mais aussi  les «coups de boutoir » des pays  voisins et de la France, au plan international.