Plus de goudron entre carrefour Nancy et carrefour Foire

8 November, 2016 - 10:12

Il n’y a presque plus de goudron entre le  carrefour Nancy et le carrefour foire sur la route de Rosso. Les nombreux automobilistes qui empruntent cette Nationale l’ont constaté depuis des mois déjà. Sur près 500 m, le goudron ou ce qui  en tient lieu est totalement en lambeaux.  Les autonomistes  sont obligés de quitter la route.

La destruction de ce tronçon, comme tant d’autres à Nouakchott  démontre une fois encore le manque de sérieux  de nos responsables chargés  de construire  et de surveiller les routes que la Mauritanie construit. Sur cet axe qui se prolonge jusqu’à  la centrale thermique d’Arafat (poteau III), les travaux de bitumage sont tout simplement bâclés. Et comme pour parer au plus pressé, le  pauvre ENER se livre chaque année, comme  un chirurgien  à des travaux  de bricolage, de  replâtrage et de colmatage des nids de poules  ou  à  des réparations   sur des parties complètement emportées. Il est curieux de constater sur ce petit tronçon que notre goudron se contracte et se gonfle  même comme une matière plastique. Autre exemple,  le tronçon allant de la station Total de Bagdad vers l’intérieur du quartier du même nom  et de la  Socogim. Comme chaque année, après la saison des pluies, le goudron a disparu, remplacé qu’il est part des pattes d’éléphants. Il faut des acrobaties pour s’y aventurer.

Normal  me dirait-on  dans un pays où des sociétés de constructions et de travaux  routiers  poussent comme des champignons, sans une  réelle expertise. Le marché est très juteux  et des  coûts faramineux avec des avenants en plus  mais  également  avec   la complicité des  bureaux de contrôle.

 Résultats des courses, les établissements publics comme ENER  et ATTM perdent désormais  du terrain, contraints qu’ils sont des fois de sous traiter  les marchés avec  ces nouveaux venus. L’ENER qui a vu l’État renouveler son contrat  à coût de milliards, il y a quelques  mois  effectue  comme on le constate  de petits bricolages sur  la voirie de Nouakchott. Un perpétuel recommencement  parce que ceux qui effectuent ce travail  et ceux qui le supervisent  ne disposent, nous indique un ingénieur des ponts et chaussées   d’aucune qualification ; ce sont le plus souvent  pour ne pas dire toujours de simples manœuvres. Aussitôt achevés les bricolages, les voitures y passent. Un véritable gâchis !

 

Si  dans certains pays  les goudrons sont construits pour un siècle, ceux de chez nous  sont de véritables «saisonniers ». Ils ne résistent ni à l’eau, ni à la chaleur et peut-être même pas  au froid.