Faits divers… Faits divers… Faits divers…

3 November, 2016 - 02:43

Une bande coffrée au marché GSM

« Nokta Sakhina », le fameux marché de vente de téléphones portables et accessoires électroniques, se trouve en plein centre-ville de Nouakchott. Destination quotidienne notoire de dizaines de malfaiteurs aux aguets de la moindre occasion qui, dit le dicton, fait le larron, les agressions, braquages et vols y sont lots quotidiens. Des meurtres y ont même été perpétrés, malgré l’incessante activité du commissariat de Tevragh Zeïna1. Certains délinquants se présentent comme vendeurs avant de rouler leurs clients dans la farine. Le jargon populaire les a affublés du titre d’«El mellaha ». D’autres simulent une bagarre pour susciter la confusion et en profiter pour dérober tout ce qui leur tombe alors sous la main. Mais les boutiquiers ont compris le stratagème et baisse systématiquement leur rideau, au moindre trouble.

Des éléments de la BRB patrouillent, parfois, à la recherche de suspects. Samedi 29 Octobre, des agents de cette brigade d’élite, comme d’habitude en tenue civile, circulent, justement, à l’intérieur de ce marché. Ils repèrent, soudain,Yacoub « Genz » un récidiviste libéré, depuis peu, de prison, en pleine discussion avec un boutiquier. Et les voilà à le filer, de loin, dans les allées. Il finit par les remarquer et hâte le pas. Ils se hâtent, eux aussi, pour ne pas le perdre. Au sud du marché, Genz rejoint trois compères dont l’un porte un sac. Et les quatre suspects de prendre leurs jambes à leur cou, par le corridor rejoignant la rue entre les banques. Les policiers les rattrapent et les arrêtent. Leur fouille permet de découvrir une longue machette, des poignards et une bouteille de soum-soum. Embarqués au commissariat spécial de la police judiciaire, ils y avoueront leur intention de commettre un hold-up au marché GSM. Le second de Yacoub est un jeune de Sebkha, appelé Abdallahi « Kembess ». Les deux autres sont inconnus des fichiers de la police.

 

« Ivback » et compagnie écroués

Récidiviste notoire, Isselmou « Ivback » fit partie du réseau du fameux Saïd Sarr, actuellement en prison, depuis deux ans. Il a voulu prendre la relève de son patron et former sa propre bande. Tout a marché sans problèmes, jusqu’à l’attaque d’une agence bancaire, à la plage des pécheurs. Au cours de l’opération, la bande d’« Ivback » a grièvement blessé un vieux gardien et subtilisé une forte somme. Deux jours plus tard, Isselmou et deux de ses complices, Karim et Selim, sont coffrés. Trois autres, Bekrine Vadalay, Didi et Abdallahi, ont pu filer. Comme nous l’avons relaté, la semaine dernière, leur cavale les a conduits à travers le Trarza puis au Brakna, pour y être enfin arrêtés et reconduits à Nouakchott. Tous les éléments de la bande ont été placés en garde à vue au CSPJ. Leur audition a duré trois jours. Déférés au Parquet de la wilaya de Nouakchott-Ouest, ils y ont aussitôt reçu leur mandat de dépôt qui les a expédiés, illico presto, à la prison civile de Dar Naïm. 

 

Un réseau de mauvaises mœurs démantelé

Malgré les campagnes continues menées, par les autorités, contre les mauvaises mœurs, les réseaux de prostitution et les maisons closes pullulent à Nouakchott. Longtemps épargnés par le phénomène, les quartiers périphériques ne le sont plus. La plupart de ces réseaux pervers sont sous la tutelle d’étrangers qui bénéficient, souvent, de protections influentes. A El Mina et Sebkha, ce sont des ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne qui dirigent les filières. A Tevragh Zeïna, ce sont plutôt ceux d’Afrique du Nord, surtout marocains, qui s’en occupent. Quoiqu’il en soit, la direction régionale de la Sûreté, wilaya sud de Nouakchott, a décidé de mener une opération contre tous ces lieux. 

Une brigade spécialisée du commissariat de police Arafat 2 a ainsi investi des appartements de location à Ten Soueïlim, El Vellouja, Souk Mekka et Carrefour Kandahar. Elle y a surpris des dizaines de jeunes filles et garçons en flagrant délit. Pour la plupart, des lycéens ou collégiens, selon la police. Ils sont, actuellement, en garde à vue au commissariat, en attendant d’être déférés au Parquet. Une grande foule, essentiellement constituée de parents, s’est amassée en face du commissariat.

Mosy