Un nouveau rassemblement de l'opposition

20 August, 2014 - 01:24

Yahya Ould Ahmed El Waghf, président du Pacte National pour la Démocratie et le Développement (PNDD-ADIL), ancien premier Ministre (2008), travaille actuellement à l’idée et la perspective  d’un vaste rassemblement de l’opposition mauritanienne dans une seule formation politique, a appris mardi la PANA de sources concordantes.

Celle-ci accueillerait   également des personnalités indépendantes.

De nombreux  acteurs séduits par cette idée ont tenu leur première réunion lundi soir et décidé de la mise sur pied d’un comité de réflexion chargé de préparer les modalités pratiques en vue de la réalisation de l’objectif unitaire.

L’ancien premier Ministre mauritanien justifie la nécessité de création d’un grand parti politique par le contexte d’un pays dans lequel « les militaires exercent le pouvoir d’Etat depuis 1978, limitant l’exercice des libertés démocratiques au strict minimum » et l’impératif de se mettre ensemble pour peser sur l’évolution démocratique du pays.

Le deuxième argument est lié  au besoin de création d’un cadre unique pour limiter le coût matériel de fonctionnement d’une multitude de partis politiques dont le poids électoral n’est pas toujours évident.

Toutefois, au vu des personnalités présentes au cours de cette première réunion, l’initiative du leader du PNDD/ADIL exclut les trois (3)principaux partis de l’opposition : le Rassemblement des Forces Démocratiques (RDF), l’Union des Forces de Progrès (UFP) et les islamistes du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD-TAWASSOUL).

Par ailleurs, certains obstacles liés aux mœurs politiques nationales et aux ambitions individuelles sont susceptibles de retarder la naissance du nouveau parti, selon l’avis de nombreux observateurs.  

Plusieurs partis de l’opposition mauritanienne, des organisations de la société civile, des centrales syndicales et personnalités indépendantes  sont actuellement regroupés dans le cadre d’un Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU).

Celui-ci a boycotté l’élection présidentielle du 21 juin 2014 remportée dès le premier tour par le président Mohamed Ould Abdel Aziz avec plus de 81% des suffrages.