TPMN s’oppose au tripatouillage de la constitution

10 October, 2016 - 15:37

Le mouvement Touche pas à ma nationalité  a marqué son opposition à la volonté « de tripatouillage de la constitution pour une dévolution du pouvoir et sera à l’avant-garde de la contestation si jamais de telles manœuvres se confirmaient». Dans un communiqué rendu public ce lundi, l’organisation dirigée par Dr Dia Alassane a indiqué que « l’UPR et ses partis satellites de la majorité veulent déplacer le débat autour de la révision de la constitution pour le maintien au pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, grand fossoyeur de l’unité nationale s’il en est.»
TPMN justifie sa participation aux assises dites du dialogue national inclusif « pour y exposer sa lecture de la situation de crise structurelle du pays et ses propositions de solution pour sortir la Mauritanie du système raciste et esclavagiste qui régit la vie nationale ».
Si nous prenons au sérieux notre rôle de force de proposition, il n’en est pas de même de tous les participants à ses assises, a déploré TPMN. « Ainsi le parti au pouvoir, au lieu de faire des propositions concrètes pour le règlement de la question vitale de la cohabitation entre nos différentes composantes nationales, ne formule aucune recommandation relative aux langues nationales. A l’inverse, il propose une arabisation totale de l’administration pour encore mieux ignorer les autres composantes nationales », selon TPMN qui avait répondu à l’invitation du ministre secrétaire général de la Présidence de la République, de participer aux assises qui tiennent lieu de dialogue pour y exposer sa vision du devenir du pays. « Nous souhaitons, du haut de cette tribune, interpeller le système raciste et esclavagiste qui régit la vie nationale, sur les dangers qui minent l’unité nationale et mettent en péril l’existence même de notre pays. Nous espérons par cette participation contribuer à apaiser les tensions et à créer les conditions véritables de discussions sincères entre l’ensemble des forces vives du pays sans exclusive et sans tabous », conclut l'organisation.