Visa espagnol : Le parcours du combattant

14 September, 2016 - 11:45

Mais quelle mouche a piqué nos ‘’amis’’ espagnols au niveau de leur ambassade et aux Canaries ? Les visas, généralement accordés en deux semaines au plus, trainent parfois plus d’un mois, au grand dam des vacanciers obligés de revoir leur plan de vol et leur réservation d’hôtels. Et il leur arrive très souvent de ne pas avoir d’interlocuteurs  à qui s’adresser. Cet été, avec l’afflux des mauritaniens aux Iles Canaries (une bénédiction reconnue par tous qui a permis à cet archipel de sortir de la crise qu’a connue l’Espagne sans trop de dégâts), c’était la chienlit au niveau du consulat. On faisait trainer les gens en longueur et en largeur et on s’est même permis d’envoyer  en congé le seul mauritanien qui recevait les dossiers des demandeurs de visas. Ce qui a ajouté à la confusion. Il fallait prendre son mal en patience et implorer le bon Dieu que votre dossier passe entre les mailles du filet pour ne pas rater vos vacances. Et, si par chance, il vous arrive d’obtenir le fameux sésame, ne considérez pas pour autant que vos problèmes sont réglés. Il va vous falloir négocier votre entrée sur le territoire ibérique qui dépend assez souvent de l’humeur, généralement maussade, d’un policier. Notre directeur de publication, accompagné de ses deux enfants, s’est vu refuser l’entrée à Las Palmas pendant plus d’une heure, au motif qu’il n’avait pas d’argent liquide sur lui. Il avait pourtant montré au policier sa carte de crédit et était même prêt à en faire de même avec le solde. Mais le policier ne voulait rien entendre. A l’heure où l’Europe cherche à lutter contre le blanchiment d’argent et le terrorisme, encourager les voyageurs à transporter d’importantes sommes en liquide relève de l’aberration. Finalement, après de longues palabres, notre directeur a été autorisé à fouler le sol canarien. Il n’avait pourtant rien d’un demandeur d’asile ou d’un immigré potentiel.