La voix d’un citoyen sur le Dialogue national, exprimée sans «bulletin blanc»/ par Ahmedou Ould Sidina Ould Bock*

31 August, 2016 - 16:05

Depuis  son accession à la magistrature suprême de notre pays, son Excellence, Monsieur le Président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est attelé à mettre en place un projet de société fondé sur une recherche permanente d’un mieux être de notre peuple et le renforcement de l’Etat de droit sans lequel toute politique  de développement est vouée à l’échec.

La diplomatie a été mise au service  de la coopération, dans l’intérêt de notre peuple et son action a permis, en plus de l’établissement et du renforcement de nos relations avec les pays frères et amis, d’attirer une coopération profitable à notre peuple. Cette diplomatie a été couronnée par la présidence accordée à notre pays  de la Ligue Arabe,  l’Union Africaine,  le leadership du Sahel  et son efficacité a été louée par son excellence,  le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies dans son discours  historique au Palais des Congrès de Nouakchott.

L’efficacité de cette diplomatie a permis l’accession de nombreux compatriotes à des postes sensibles dans diverses organisations internationales.

En ce qui concerne l’Etat de Droit, les libertés d’expression, qu’il s’agisse de la presse ou des positions politiques, ont été accordées faisant de nous un pays phare en la matière.

Les immenses efforts entrepris pour la mise en place d’un Etat Civil fiable et moderne constituent un pas de géant vers le renforcement de la démocratie et de la citoyenneté.

Il faut également rappeler que le contexte régional marqué par le développement de mouvements armés de tous bords et l’insécurité qui en découle oblige le Premier Citoyen à renforcer la sécurité des biens et des personnes de son pays. L’approche de notre pays dans ce domaine a été saluée par tous les partenaires concernés et fait aujourd’hui figure d’école.

 

 Des acquis importants 

Au plan économique et social, les acquis sont très importants : un indice de développement relativement important, une rationalisation des industries extractives, des programmes de soutien des populations aux revenus limités. L’évaluation et la réorientation des ressources de ces projets permettront d’atteindre des résultats, d’une vie acceptée pour un avenir durable. Aussi, la création d’une coordination de leurs interventions, en d’autres termes, la mise en place d’une approche efficacement intégrée, fiable et impliquant le secteur privé  (absent d’initiatives de financement, mais il réclame le dégrèvement) avec des objectifs limités permettra d’éviter le chevauchement ou le doublon d’activités entre ces structures :

-   Projets d’éducation

- Agence d’Accès universel

- Projets de la décentralisation

- Programme  EMEL, 

- Agence Etadamoun

- Les projets d’Appui aux collectivités locales

- Les projets de la Santé

- Les projets d’insertions des jeunes en milieu rural 

La lutte contre la gabegie dont la mise en œuvre a permis au trésor public de recouvrer d’importants fonds s’est poursuivie sans relâche, même si elle rencontre des oppositions inavouées car elle constitue une rupture avec un  certain type de gouvernance.

L’Unité nationale a constitué une priorité pour notre Président qui est convaincu que notre diversité est une richesse, qu’il convient de mettre à profit pour renforcer notre unité qui conditionne notre pérennité et garantit l’avenir de nos générations à venir.

Dans ce cadre, il conviendrait à nos yeux, de mettre en place une structure des  Sages composée de personnalités indépendantes retraitées pour vulgariser et diffuser le discours sur l’importance de cette unité et la richesse que constitue notre diversité et proposer les mesures de nature à la consolider davantage.

Au plan social, notre Président a tenu à donner à notre Sainte religion, l’Islam sa place dans la société, et mis en exergue les valeurs de tolérance et de solidarité que cette religion prône.

Notre propos n’est pas de faire le bilan du Président que nous n’avons pas la qualité de faire, mais de montrer que, plébiscité par les électeurs et fort de ce bilan non exhaustif très favorable, Son Excellence, le président de la ligue Arabe n’a pas un intérêt  ni un objectif inavoué personnel  à chercher un dialogue, d’autant qu’il a maintes fois répété qu’il respectera les dispositions de la Constitution.

En demandant un dialogue national sincère, le souci de son Excellence, Monsieur le Président Aziz, le Leadership du Sahel est de faire participer l’opposition, la majorité, les personnalités indépendantes de tout bord au perfectionnement du projet de société qu’il aimerait voir émerger et dont les grandes lignes ont été présentées par Monsieur, le Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République dans sa dernière conférence de presse. Il s’agit d’une initiative unique dont l’objectif est  la mise en place des bases concrètes d’une feuille de route citoyenne, consciente et validée par nos politiques malgré un contexte mondialisé, et tendu que nous vivons.

Il convient de rappeler ici que, pour différentes que peuvent être leurs visions, l’opposition et la majorité sont la base de la démocratie. Autant la majorité ne devrait pas prétendre détenir toute la Vérité, autant l’opposition ne devrait pas limiter son ambition à l’accession au pouvoir, mais plutôt émettre, sur la base des valeurs essentielles sur lesquelles elle fonde son projet, des avis sur les stratégies et les politiques économiques et sociales.

Elle devrait, pour ce faire, s’interdire de se battre sur les marges de l’accessoire et sur des thèmes dérisoires qui relèvent des faits divers.

Les partis de l’opposition, individuellement ou à travers une coordination concertée, en tant que noyau qui cristallisent les intérêts, les repères et les valeurs peuvent et DOIVENT jouer un rôle positif par rapport au dialogue national et éviter toutes les dérives qui peuvent toucher à la Souveraineté de la République Islamique de Mauritanie, et à bon entendeur salut…..

Nous  sommes convaincus que la majorité, l’opposition et nos personnalités indépendantes de tout bord, plaideront pour une nouvelle politique et soulèveront le défi en recourant à la raison et la sagesse afin d’en éviter les dérives qui constituent une menace pour notre démocratie. C’est en tout cas ce que devrait nous dicter notre responsabilité, vis-à-vis des générations futures quand nous voyons les malheurs que vivent certains pays avec leurs lots de problèmes.

C’est ce qui nous amène à souhaiter de tout cœur que l’ensemble des acteurs politiques nationaux mettent leur égo de côté et se rencontrent dans un échange sincère sans passion inutile afin de dégager les solutions qui permettent de réaliser le rêve de chacun de nos concitoyens, à savoir, bâtir une société  moderne prospère, démocratique, civilisée et renforcer et poser les jalons d’Apprendre à vivre ensemble dans un renouveau sincère d’une Mauritanie prospère et unie, forte de toutes les dimensions de son unité nationale.

 

 

 

Titulaire d’un diplôme des Etudes Supérieures en Linguistiques et Technologies Educatives, LEMANS (France)