Emu et choqué à la fois

27 December, 2015 - 15:49

Il ya juste six jours que nous ont quittés tragiquement deux jeunes hommes : Ahmedou Ould Mohamed Ould Abdel Aziz et Cheikh Oumar Ndiaye. Un fils de président et un enfant d’un milieu modeste. Les deux défunts ont admirablement transcendé tout ce qui intrinsèquement pouvait les séparer pour unir leurs efforts et se consacrer à l’essentiel. Une très belle leçon adressée par deux jeunes à la fleur de l’âge à toute la Mauritanie, toutes tendances confondues. Cette triste occasion a constitué une opportunité pour tous les Mauritaniens de revisiter les vertus de compassion, de fraternité et de solidarité. Le temps d’une disparition tragique et regrettable. Grace à ces deux héros désormais éternels, le grand peuple de Mauritanie a montré sa capacité de redéfinir ses rapports dans les moments difficiles. Tous les Mauritaniens ont compati à la douleur des familles éplorées. C’était tout simplement un geste de grande bonté, de grande beauté, de grand espoir. Qui disait que la mort est la seule chose face à laquelle on est tous désarmés. Rien de plus vrai. Néanmoins face à la mort, il ya la foi des Musulmans qui savent que tout est Destin et Limite. En décidant d’aller seul présenter ses condoléances aux parents de feu Cheikh Oumar Ndiaye, Mohamed Ould Abdel Aziz a entrepris un geste de grande humanité et d’une incontestable humilité. Pour tout cela, je suis complètement ému. Des associations, des corps constitués, des organisations politiques et syndicales et des droits de l’homme, des communautés, des familles et autres institutions publiques et privées nationales et internationales ont présenté leurs condoléances au président Mohamed Ould Abdel Aziz via des communiqués ou des fils d’informations sortis sur les télévisions privées et officielles. Certains oublient d’en faire autant pour le journaliste Cheikh Oumar Ndiaye. Quelqu’en soit la raison. Inadvertance ou oubli. Cela n’est pas bien. Pour cela, je suis choqué.

Sneiba El Kory