L’AJD/MR ayant maintenu sa conférence en dépit des gesticulations et tentatives d’intimidation de la part des autorités, celles-ci ont recouru aux vieux réflexes qu’on leur avait connus durant les années de braise. Le Colonel à la retraite Ould Boubeicar qui nous avait fait l’honneur d’animer brillamment cette conférence qui a connu une très grande affluence au siège du parti a été arrêté par la police.

Nous savions que le courage d’un ancien officier de l’armée, de surcroit arabe, à venir parler publiquement des massacres d’Inal et de leur conséquence sur notre nation allait en déranger plus d’un dans le cercle du pouvoir. Nous savions que cette conférence, de par son symbole allait précisément venir bouleverser l’opinion de nos compatriotes arabes longtemps victimes de la communication mensongère du système. Nous savions par ailleurs que les sorties répétées du Colonel Ould Beibacar sur la question nationale constituaient pour le pouvoir un point de gêne. Nous savions tout cela, et c’est précisément pour cette raison que l’AJD/MR, conformément à l’esprit de dialogue et de vérité qu’elle a toujours prôné, a tenu vaille que vaille à maintenir cette conférence aujourd’hui.

L’arrestation de notre conférencier, tout comme le saccage de notre siège de Nouadhibou où nos banderoles ont été arrachées par la police, constitue une tentative désespérée pour le pouvoir d’étouffer la vérité. Or, tant que celle-ci n’aura pas été dite et traitée comme il se doit, Inal viendra toujours entacher la date anniversaire de l’indépendance du pays !
Face à cette situation d’une extrême gravité, l’AJD/MR :

- Proteste énergiquement contre l’arrestation d’Ould Beibacar
- Exige sa libération immédiate et inconditionnelle,
- Proteste contre le saccage de son siège à Nouadhibou
- Réclame un débat national dans les meilleurs délais sur l’unité nationale.

Nouakchott, le 28 novembre 2015

Le département de la communication