Musique : Calame se produit à Nouakchott

29 October, 2015 - 10:02

Le groupe musical bordelais Calame séjourne en Mauritanie, lors du festival Culture métisse 2015 où il sera en « résidence de création », avec quatre  musiciens mauritaniens, Cheikhou Ba, Jeïche ould Baadou, Tifa Diaw et Veïrouz, du lundi 26 au jeudi 29 Octobre, à l’Institut Français de Mauritanie (IFM). Ce travail débouchera sur un concert, toujours à l’IFM, le vendredi 30 Octobre à 20 heures, annonce un communiqué de l’Institut. Cette soirée-concert des plus métissées réunira les groupes suivants : Taf’lheust (Mali), Harmattan (Mauritanie), Djaloudi Yelle – Fama Mbaye (Mauritanie), Trio Calame (France).

Le mot « Calame » désigne, à l’origine, le roseau qui servait à la calligraphie mais il signifie, également, parole, en arabe. En Mauritanie, « Le Calame », c’est aussi le titre-phare de la presse écrite. Un journal mis sur pied un certain 14 Juillet 1993, par une dynamique équipe rédactionnelle emmenée par le très regretté Habib ould Mahfoudh.  Il faut dorénavant donner, au concept, un quatrième  sens, puisque deux jeunes artistes, Clémence et Arthur de La Taille – ils sont frère et sœur – se sont réunis, à Bordeaux, sous ce nom, bientôt accompagnés de quatre autres valeureux musiciens. « Des textes en français portés par deux voix et emportés par une musique aux frontières de la pop et du rock ». La formation, explique-t-on, « expérimente, joue avec les sons et propose un univers très imagé, tel un voyage où les impressions se succèdent ». À l’écoute de l’opus, on se laisse en effet guider, de chansons en chansons, comme en autant de moments de vie que Calame saisit avec élégance. Les influences musicales sont nombreuses et « Devine »  n’est pas sans rappeler les univers d’Indochine et des Têtes Raides, entre autres. La richesse de la réalisation et la diversité des arrangements sont remarquables et la réussite de l’album fait, du jeune groupe bordelais, une valeur sûre de la nouvelle scène pop-rock française. « […] le premier album « Devine » du groupe bordelais Calame se nourrit de multiples influences musicales, d’atmosphères rythmiques et d’ondes sensuelles qui vous entraînent dans un véritable roman à la Jules Verne », estime « Palmarès Prod ». Selon « Sud-Ouest », le célèbre titre quotidien de la région Aquitaine, « Calame œuvre sur un registre pop-rock ouvragé, aux mélodies immédiatement accrocheuses qui voisinent avec de complexes architectures aux réminiscences carioca et/ou trip-hop ». Dans « Calame », dit-on ailleurs, « c’est l’émotion qui est au centre de tout, l’émotion qui gouverne quand elle vient nous envahir, l’émotion qui nous saisit, à l’écoute de quelques notes. Fugitive, fugace, elle s’en va et revient, pour devenir l’objet de notre quête : transmettre, redistribuer cette énergie brute aux autres, échanger, autour de quelques notes envolées... »

« Calame », c’est le voyage d’un frère et d’une sœur, Arthur et Clémence, qui parcourent les scènes depuis dix ans avec leurs chansons françaises, influencées par la pop et la musique du monde. Un univers onirique, l’émotion qui touche en plein cœur, distillée par la précieuse alchimie des mots.
Après avoir navigué et expérimenté différentes influences, ils ont opéré un choix radical : exister avec une guitare et leurs deux voix. Ecrire, composer, simplement, pour trouver du sens, se trouver, pour
trouver l’autre… Et, à en croire la presse spécialisée, « la chanson pop trouve, en Calame, des ambassadeurs sans pareils. […] Deux artistes, deux chants, une guitare, du cœur ». De fait et dès les premières notes, la magie de la complicité fraternelle opère. A entendre, à goûter, à savourer… Dans trois jours, le vendredi 30 Octobre, à l’IFM. Tout heureux de partager sa dénomination avec ce groupe-phare, votre journal préféré sera au cœur de l’événement.

Synthèse Thiam Mamadou