L’organisation nationale des droits de l’homme, SOS Esclaves organise pendant trois jours (du 10 au 12 octobre 2015) à Atar un atelier de partage sur le renforcement des capacités des 30 membres de son réseau sur le genre et le leadership féminin. Comme l’ont tour à tour précisé Salimata Lam et Moktar Salem Ould Ahmed Vall, respectivement coordinatrice nationale des projets et administrateur de SOS Esclaves, cette nouvelle session de formation s’inscrit dans le souci permanent de leur organisation de renforcer et de consolider les connaissances des membres de leurs structure dans la perspective de pouvoir entourer les victimes encore sous le joug ou sortantes de l’esclavage de l’assistance, de l’identification, de l’accompagnement en vue d’accéder à une vie digne et responsable. Et comme en Mauritanie, l’esclavage par ascendance touche plus de femmes que d’hommes, le projet « Justice pour les rescapées de l’esclavage » que finance le Fonds spécial d’affectation des Nations Unies pour l’éradication des violences contre les femmes, cible particulièrement les femmes esclaves sortant de l’esclavage afin de leur permettre de recouvrer entièrement leur liberté et de vivre pleinement et dignement leur vie sans risque de retourner à leurs anciens maîtres. Les différentes formations des 60 membres des réseaux d’Atar et de Néma devraient permettre à ces militants dont dix femmes mentors (cinq par wilaya) en collaboration avec la coordination régionale de SOS Esclaves dans les wilayas du Hodh Chargui et d’Adrar d’accompagner les victimes à travers l’identification de leurs besoins, la poursuite de leurs dossiers judiciaires devant les tribunaux, la sensibilisation de la communauté et de ses leaders sur la problématique de l’esclavage de réinsérer ces victimes dans une vie sociale épanouie et valorisante. Au cours de cet atelier, les 30 membres du réseau d’Atar suivront des communications ponctuées de travaux de groupes assortis de restitutions sur les concepts de genre (notion d’actualité depuis les conférences internationales sur les femmes tenues en 1985 à Nairobi et à Pékin en 1995) et du leadership féminin.