Le meurtrier de « Topac » écroué 

Le meurtre avait été perpétré la veille de la Tabaski. Deux amis passaient la nuit chez la copine de l’un d’eux. Les voilà à se bagarrer. Apres plusieurs coups de poing de part et d’autre, Abdallahi  ould Idoumou, récidiviste notoire,  poignarde à mort Abderrahmane Sarr, dit Topac, et s’enfuit. Le défunt est également connu des services de police.

Celle-ci ouvre une enquête et traque Ould Idoumou. Ils finissent par le piéger, quelques jours plus tard, par le biais de sa copine, et le voilà coffré à Neteg. Au cours de son audition, il reconnait avoir tué son ami et complice. Après reconstitution du meurtre et clôture de l’enquête, il est déféré au Parquet de la wilaya de Nouakchott-sud puis écroué, le même jour, à la prison de Dar Naïm. Et le mobile du crime, me direz-vous ? Il y a quelques jours, les deux malfaiteurs volaient, de concert, un gros mouton. Ce sera l’objet de la fatale querelle. Topac veut, à tout prix, l’offrir à sa copine ; Abdallahi, le vendre. L’histoire ne dit pas si la famille de la copine, qui a bouffé le bélier, en a apprécié le goût.

 

Nouvelle bagarre à la prison de Dar Naïm

La prison civile de Dar Naïm, prévue pour huit cents pensionnaires, en abrite plus de mille. Ni les transferts, récurrents, de prisonniers vers la prison d’Aleg et l’ancienne de Nouakchott, ni la grâce présidentielle, fréquente, ne réussissent à empêcher la centrale nouakchottoise de dépasser son plein, tant affluent, quotidiennement, les nouveaux locataires.

Il y a deux semaines, une violente bagarre avait éclaté dans une des cours du pénitencier. De nombreux blessés évacués vers les hôpitaux. Et l’intervention de tout un escadron de la Garde nationale. Rebelote le dimanche 4 Octobre, vers vingt-deux heures, dans la cellule L de la cour 1. Le fameux Sid’Ahmed Leroussi, dit Bazra ould Mohamed Khouna ouldHaïdalla, a maille à partie avec une bande qui essaie de le braquer. Il rosse copieusement leur chef. Mais un des comparses de celui-ci le lacère avec un éclat de bouteille que les bagnards utilisent en guise de poignard. Un gardien nous a affirmé que la blessure de Bazra est légère. Raison pour laquelle les autorités carcérales ne l’ont pas évacué à l’hôpital. «Le médecin de la prison s’est occupé de lui», conclut notre source.

 

Saïd Sarr revient en taule

Il y a trois mois, Saïd Sarr, un récidiviste notoire, réussissait à tromper la vigilance des gardes de la prison de Dar Naïm et prenait la poudre d’escampette, déguisé grâce à la complicité d’un visiteur qui lui avait procuré des habits.

Bien que traqué, cela ne l’a pas empêché de sévir et de réussir quelques coups d’éclat. Avec sa bande, il dévalise ainsi les magasins de la CAMEC, raflant des dizaines de kilos de médicaments. Puis il s’empare de douze millions d’UM, dans le coffre d’un magasin à Arafat. Pour finir, une patrouille de la Brigade de Recherche du Banditisme (BRB) lui est tombée dessus, il y a quelques jours, alors qu’il tentait, avec quelques éléments de sa bande, de forcer les portes d’une boutique. Tout ce beau monde a été embarqué pour quelques jours de garde à vue au commissariat spécial de la police judiciaire. Après un passage par le commissariat d’Arafat 3, pour un second procès-verbal, ils sont finalement déférés et écroués àla prison civile de Dar Naïm.

Mosy