Fin de la mission de la CSI en Mauritanie: «Nous sommes choqués par le traitement réservé à des mauritaniennes en Arabie saoudite»

7 October, 2015 - 10:34

Une mission de la Confédération Syndicale Internationale (CSI) a  séjourné en Mauritanie, du 28 Septembre au 1er Octobre dernier. A son terme, elle a tenu un point de presse à l’hôtel Khatter. Au cours de la rencontre avec les journalistes et les membres  mauritaniens affiliés de ladite confédération (CLTM, UTM, CNTM et CGTM), Mamadou Diallo, directeur de son département « ressources humaines et syndicales », coordinateur des programmes  du département, a évoqué les raisons de la mission en Mauritanie, ses entretiens avec divers membres du gouvernement mauritanien, ses confrères mauritaniens, les responsables de la société civile, etc.

« Le but essentiel de ce séjour était de  préparer, avec les Mauritaniens, la campagne mondiale d’éradication du travail forcé et  de toutes les formes d’esclavage ». Le chef de la délégation a fait le bilan des rencontres tenues, à travers le Monde, sur  cette thématique. « La Mauritanie a été choisie comme pays-pilote pour deux raisons », a-t-il indiqué, « Le travail forcé  et diverses formes d’esclavage y persistent. Mais ils se voient opposés l’engagement des organisations affiliées à la CSI et d’une société civile très dynamique ».

Parlant des rencontres  avec des membres du gouvernement et autres responsables de l’Etat, monsieur Diallo a pris actes des mesures prises, par le gouvernement mauritanien, pour éradiquer l’esclavage et le travail forcé, tout en s’inquiétant du sort de ces mauritaniennes réduites en esclavage en Arabie Saoudite. « Nous n’aurions jamais pu croire, qu’on puisse traiter des personnes ainsi, en 2015. Nous sommes très choqués. » Et d’ajouter : « Après avoir rencontré les victimes et leur familles, nous avons exigé des réparations et des sanctions, contre les bureaux de placements. Nos représentants veilleront à ce qu’elles soient effectives ».

Le chef de la délégation n’a pas non plus manqué de déplorer le manque d’implication des victimes de l’esclavage dans Tadamoun, la structure mauritanienne fondée, justement, pour aider celles-ci. « Les décisions de Tadamoun doivent être plus inclusives » a-t-il déclaré. Quant au cas du président Biram Dah ould Abeïd qui croupit toujours en prison, le responsable de CSI s’est montré on ne peut plus clair : «La place du président d’IRA-Mauritanie n’est pas en prison, c’est un prisonnier d’opinion, nous avons demandé  sa libération, pour lui permettre de s’exprimer librement ».