Faits divers... Faits divers... Faits divers... Faits divers...

1 October, 2015 - 22:08

Braquage à la capitale

Le quartier Capitale, centre-ville de Nouakchott, est infesté de malfaiteurs en tous genres qui passent la journée à l’affût du moindre butin qu’ils ramèneront, le soir, soir, dans leur repaire en quelque quartier périphérique où le risque de tomber sur une patrouille est faible.

La veille de la fête de Tabaski, une pharmacie du quartier grouillant de monde reçoit la visite de trois malfaiteurs. Arme  blanche au poing, ils obligent les vendeurs à leur remettre la recette du jour, avant de s’enfuir, illico presto.  Aussitôt prévenu, le propriétaire du lieu porte plainte contre X et, sans tarder, les agents du commissariat de Tevragh Zeïna 1 ouvrent l’enquête. Dès le lendemain, trois suspects sont sous les verrous. Il s’agit de trois jeunes, dont un  mineur, tous  inconnus  des fichiers de la police. Ils ont reconnu être les auteurs du braquage de la pharmacie et de divers autres délits.

 

La reine de l’arnaque en liberté 

Un jeune homme se balade, la nuit, en quête d’une douce compagnie. Il croise une jolie femme au teint métissé, non loin du marché d’Arafat. Et de l’embarquer, aussitôt, à bord du véhicule qu’il a loué pour ses emplettes de fête. La fille est plaisante et notre séducteur se voit prêt à tout dépenser pour passer un moment auprès d’elle.  Aguicheuse, la coquine lui propose de l’accompagner chez elle où, susurre-t-elle, ils pourront se distraire  sans être dérangés.

Les voilà devant  une petite maison du quartier Poteau 6, dans une ruelle sans éclairage. « Il y a une amie qui m’attend à la maison », explique-t-elle, « attends un peu que j’en prenne congé ». Dix minutes s’écoulent… une éternité pour le bouillant conquérant. Mais, enfin, la revoilà ! Elle lui fait signe d’entrer. Il s’y précipite. Tout autant qu’à lui remettre les dix mille ouguiyas qu’elle lui demande, avant même de refermer la porte… qu’elle ne peut d’ailleurs refermer car une grosse main l’en empêche ! C’est celle d’un colosse en tenue de sport qui pénètre à son tour dans la maison :   « Te voila surprise en flagrant délit ! », hurle-t-il, en giflant la jeune femme.  « Et, toi », lance-t-il menaçant, au freluquet, « que fais-tu seul avec ma femme ? Je vais t’égorger comme un mouton ! ». Surpris et apeuré, notre Don Juan ne frétille plus du tout, sinon de trouille, et ne met guère de temps à accepter l’arrangement que lui propose le « mari » pour le laisser filer sans problèmes : vider ses poches et le contenu de la voiture, avec, en prime, ses deux téléphones portables, son boubou de balzin et ses chaussures ! Allez, cours, maintenant, cours, petit lapin, et rentre chez ta mère !

Il ne tardera pas à apprendre qu’il a été victime de Ramla, la célèbre déplumeuse de clients. Avec dans le rôle du pseudo-mari, l’un ou l’autre de ses amis récidivistes en liberté. Qu’on se le dise, jeunes et moins jeunes Casanova : Ramla, qui écopait d’une lourde peine, vient de recouvrer sa liberté !

Mosy