Trois questions à Moutha mint El Hadj, membre du Bureau Exécutif de l’UPR ''J'ai senti, de part et d'autre des différents participants aux rencontres, la volonté de lancer un vrai dialogue, crédible et ouvert, sans tabou ni barrière''

17 September, 2015 - 09:42

Le Calame : Vous avez assisté aux journées de concertations  initiées par le pouvoir. Quel sens donnez-vous à cet événement ?

Moutha  mint El Hadj : Comme vous le savez, le dialogue est un comportement recommandé par notre sainte religion, l’islam. C’est aussi l’un des facteurs principaux pour l’ancrage et la promotion de la démocratie. Pour vous dire que c’est un grand événement  national que tous les Mauritaniens doivent saluer. J’ai participé à ces journées de concertations et j'ai bien senti, de part et d'autre des différents participants, la volonté de lancer un vrai dialogue, crédible et ouvert, sans tabou ni barrière. Une façon de démontrer combien les Mauritaniens sont conscients de l'importance d'une telle rencontre.

 

 - Autour de quoi ont tourné les débats ?

- Ces discussion ont abordé toutes les questions qui peuvent, de près ou de loin, intéresser les Mauritaniens ; notamment les grandes questions nationales : la citoyenneté, la transparence, la bonne gouvernance, l’Etat de droit, le renouvellement de la classe politique, l’unité nationale, les réformes agraires et éducatives, la lutte contre les séquelles de l’esclavage, ainsi que la place  de la femme et le rôle de la jeunesse.

 

- Que peuvent attendre les Mauritaniens de ces concertations ?

- Vu l’importance, la qualité et la diversité du grand public, largement représentatif de la Mauritanie, qui a participé, à ces assises : partis de la majorité, coalition de trois partis de l’opposition dite modérée, centrales syndicales, organisations de la société civile, professeurs d’université, avocats  et personnalités indépendantes ; et vu que le dialogue a abordé toutes les questions politiques, économiques, sociales et culturelles auxquelles est confrontée la Mauritanie, je pense qu’il faut aller vers un consensus. Un consensus nécessaire, pour la résolution des grands problèmes nationaux. Il est temps que tout le monde s’asseye autour d’une table, pour que nous nous entendions sur la plupart des problématiques et chercher, ensemble, des solutions pour développer notre pays.

 

Propos recueillis par Ben Abdalla