Festival des dattes de Tidjikja : L’eau, priorité N° 1 de la ville et son oued

3 August, 2015 - 12:23

La troisième journée du festival des dattes de Tidjikja a démarré le dimanche matin par deux ateliers. Le premier portait sur la problématique de l’eau, le deuxième sur le développement du tourisme. Pour le premier, ce fut un véritable cri d’alarme. Il faut trouver l’eau, sinon c’est l’avenir de Tidjikja qui est compromis.

La ville de Tidjikja connaît de sérieux problèmes d’eau. L’oued, fondement économique  de la ville en souffre énormément. Les habitants commencent à l’abandonner.  C’est une préoccupation majeure de la ville parce que le manque d’eau potable et  d’irrigation affecte non seulement  les habitants mais aussi la production de dattes et de maraichage. A cause de ce manque d’eau, la production de cette denrée aura été  catastrophique. La maigre exposition  de la production  en  est une parfaite illustration.

Face à cette situation préoccupante, les organisateurs du festival ont  proposé un atelier sur la problématique de l’eau. Une présentation assurée des mains de maitre par les  techniciens de Ecodev. Dans leur présentation, les experts  d’Ecodev  ont  d’abord dressé un état des lieux préoccupant  avant ensuite d’inventorier les  solutions préconisées pour régler définitivement le problème d’eau à Tidjikja. Pour cela, pensent les  techniciens, il faut réaliser rapidement une étude  sur le potentiel  existant à Tidjikja ou dans ses environs   ou  ailleurs dans la région parce qu’il n'en n’existe pas jusqu’à présent, en dépit des  projets  et programmes qui  ont écumé la région. Les participants, avec à leur tête  le maire de Tidjikja ont tous adhéré à cette proposition. Tous ont demandé  de serrer les coudes  et  arrêter des palabres au tour de cette question. Certains ont rappelé que lors du premier festival de Tidjikja, un atelier avait été consacré à la problématique de l’eau  dans l’oued. D’importants bailleurs de fonds avaient exprimé leur intention d’accompagner la mairie pour trouver des solutions  à ce problème. Les intervenants  ont tous déploré ce manque et avancé quelques explications. Et à les entendre, l’absence ou la rareté de l’eau n’explique pas tout. La multiplication de forages tout au long de l’oued a contribué à assécher  la nappe phréatique  qui peine à se recharger grâce aux eaux de ruissellement

La fondation Mohamed Abdallahi Ould Zeine donne le ton

 Face donc à l’urgence et pour aller très vite, sur instigation de l’homme d’affaires Mohamed Abdallahi Ould Ziene,  les participants ont  créé une commission de suivi du dossier. Sous la supervision du maire, la commission a pour mandat de proposer rapidement  des solutions au problème. Elle recherchera des moyens  auprès des bonnes volontés de la ville  pour réaliser une  étude sur le potentiel  hydrique de la zone  et la mise en œuvre de  la solution préconisée. Trouver de l’eau  dans les environs de Tidjikja, à défaut  la faire venir de la Tamurt. Dans ce cadre, Mohamed Abdallahi Ould a annoncé que sa fondation  qui  œuvre pour la lutte contre  le diabète s’engage à mettre les moyens pour  la réalisation de l’étude en question. L’homme a demandé à ces concitoyens de cesser d’attendre tout de l’Etat, surtout en matière d’eau parce que partout, les mauritaniens  réclament l’eau, comme il a invité les gens à une gestion rationnelle de l’eau disponible.   

Le deuxième atelier a  permis aux participants de connaître le potentiel touristique de la ville et les perspectives qu’il peut ouvrir. Pour ce faire, il a été demandé de réhabiliter la Ghadima  avec les moyens traditionnels d’antan : banco, pierres et matériaux issus du palmier, préserver les nombreux manuscrits des bibliothèques traditionnelles,  des lieux de mémoires pour attirer les touristes dans la Wilaya,  de construire des sites d’accueil pour les visiteurs nationaux et étrangers.  Pour en arriver là, une deuxième commission a été mise sur pieds pour  faire une proposition.