Nous militons pour un renouvellement de la classe politique…

16 July, 2015 - 03:41

On ne peut faire du neuf avec de l’ancien, car les transhumants qui ont remis au cœur  de l’Etat les mauvaises pratiques du régime. Nous avons une nouvelle génération, cette nouvelle génération qui contrairement à l’ancienne qui donne plus d’importance à la Nation, croit en l’avenir de la Mauritanie. Cette nouvelle génération a une claire conscience de ses responsabilités et est convaincue que la politique c’est-à-dire le débat  sur l’avenir du pays et donc leur propre avenir est une affaire trop sérieuse pour être laissée entre les mains des seuls hommes politiques, car cette nouvelle génération, elle est l’espoir de demain…Il faut que l’alternance générationnelle cesse d’être une théorie intellectuelle pour devenir une réalité. C’est ce qui est plus conforme à la démocratie. C’est paradoxal dans un pays où les deux tiers de la population  ont moins de 30 ans d’avoir une classe politique dont la moyenne d’âge est de 70 ans. C’est  cet écart qui est la source de la mésentente entre les jeunes et la politique. Dans notre tradition, le vieillard a tendance à avoir une lecture rétroactive c’est-à-dire le soubassement de son action et de sa réflexion dépendent excessivement de son expérience, de son passé, alors que les jeunes   s’identifient toujours dans une logique perspective c’est-à-dire que la base de leur entreprise quotidienne est l’avenir de ce que demain leur réserve. Ainsi les hommes se diffèrent de leur ambition respective. Notre pays a soif d’avenir. Fort de ce constat, nous militons pour un renouvellement de la classe politique sans oublier de rendre les honneurs à celle vieillissante pour leur lutte pour l’indépendance de notre Nation. Parmi les critères de choix pour les jeunes, il y a évidement le souci d’enracinement à nos valeurs socio-traditionnelles. Il est certes important de faire ses humanités classiques pour le défi de l’ouverture et comme cité plus haut l’être techniquement compétent  doit fièrement être ancré à l’éducation sociale et culturelle afin qu’il impulse la décolonisation culturelle et économique.

AHMED BEZEID BEYROUCK