SOS Esclaves réclame une réforme de la justice

6 July, 2015 - 18:21

 SOS esclaves « exige une véritable réforme de la justice » pour lui donner la capacité de prendre en charge le contentieux pénal lié à la question de l’esclavage, dans une déclaration rendue publique lundi.

Une telle démarche permettrait à la justice mauritanienne « de dire le droit en toute impartialité, protéger les victimes d’esclavage et mettre fin à l’impunité séculaire » dont bénéficient les présumés auteurs de telles pratiques.   

 A l’origine immédiate de la revendication de l’ONG mauritanienne,  un  verdict rendu par la  cour criminelle du tribunal de Néma (1200 kilomètres à l’Est de Nouakchott), le 01 juillet dernier,  sur une affaire d’esclavage  présumé, finalement disqualifiée en service non rémunéré d’un mineur.

Une infraction pour laquelle le présumé auteur a été condamné à une peine d’une année de prison, dont 3 mois fermes, qu'il avait purgés en détention préventive.

Un verdict jugé trop clément par l’ONG, qui rappelle les peines sévères prévues aux articles 02 et 04 de la loi 048/2015, venue corser la législation antiesclavagiste dans le pays.

Le gouvernement mauritanien, rappelle-t-on, met actuellement en œuvre une feuille de route relative à l’éradication de l’esclavage et de ses séquelles.

Mais les ONG antiesclavagistes continuent à douter de sa bonne foi et à dénoncer une pratique qui reste impunie en dépit d’une législation pénale de plus en plus abondante.