Et quelques gouttes de pluie, Nouakchott patauge !

7 July, 2014 - 03:29

La petite pluie tombée sur la capitale, vendredi  dernier a démontré, une fois de plus, que cette manne céleste n’est pas la bienvenue à Nouakchott. Tous ceux qui sont sortis  pour les courses ramadanesques ont  constaté les dégâts, aussi bien au niveau de  la circulation que dans les marchés de Sebkha et d’El Mina. Des lacs  d’eau ont envahi le bitume et les ruelles des marchés où les  visiteurs  se bousculaient pour se frayer un passage. Le banco  s’amoncelait  sur les routes et  ruelles et il fallait des acrobaties pour ne pas se salir les chaussures et les habits. Ceux qui ont retenu la leçon de l’été dernier  ont sorti leurs bottes. Même les quartiers de la banlieue ont reçu leur part des désagréments.

Le petit Ngatamaaré (1er orage de l’hivernage en Pulaar) que la ville de Nouakchott vient de recevoir vient reposer, une fois encore, la précarité de cette capitale où le mot assainissement n’a presque aucun sens. Pas d’ouvrages  de drainage  et d’évacuation des eaux usées, des ordures ménagères  et  de fosses sceptiques. Il suffit de quelques gouttes de pluies pour que les pouvoirs publics se rappellent de leurs devoirs : avoir le courage  et la détermination d’assainir notre capitale, vitrine de notre pays. Si ces pouvoirs ont failli, les citoyens, il faut le reconnaître, ne leur rendent pas la tâche facile. Chacun  fait comme si le devoir de participer à l’édification d’une ville où il fait bon vivre ne lui incombe pas. L’incivisme  est le principal mal qui ronge les mauritaniens. Alors ne faudrait-il pas, après plus de cinquante ans de laxisme, passer à la politique du bâton? Le gouvernement  doit s’arrêter  et ouvrir les yeux sur ce qui guette  et menace  la  capitale qui croît de façon exponentielle et anarchique : problème d’ASSAINISSEMENT, risque de montée des eaux de la mer. N'est-il pas désormais temps de se doter d’une police municipale pour sévir  contre les contrevenants?