CNJS : Première étape du processus entamée

16 April, 2015 - 02:18

L’atelier de formation des encadreurs et superviseurs des Concertations Nationales sur la Jeunesse et  les Sports (CNJS) a pris fin le dimanche 12 Avril, à Nouakchott. Trois jours durant, les délégués régionaux, les superviseurs, les encadreurs et membres de la société civile avaient suivi de riches exposés, portant sur des thématiques d'importance majeure, comme l'éducation, les technologies de l'information et des communications, l'emploi, l''entreprenariat; le sport, les loisirs, la culture, le civisme, l’éducation à la démocratie, les droits de l'homme, la notion de genre; la gouvernance, l’administration, la réglementation, la protection des jeunes, les infrastructures et les équipements.. Les discussions ont  été menées suivant « l'approche inclusive, représentative, structurée et constructive », les boites à outils de l'encadreur et superviseur spécifiant les rôles, les règles de gestion des concertations et les simulations pratiques, avant l'élaboration des recommandations pratiques.

Procédant à la clôture des travaux, Bih ould Abdel Kader, conseiller technique, s’est réjoui de leur tenue et du niveau élevé des discussions. « Je pense que les participants ont tiré profit des riches enseignements prodigués par des experts professionnels dans le domaine et auront à cœur de dupliquer, au niveau régional, les connaissances acquises ». Dans leurs wilayas respectives, les encadreurs devront piloter les concertations régionales qui se tiendront, simultanément, les 18, 19 et 20 Avril prochain, dans les quinze régions du pays, en prélude aux concertations nationales, prévues les 13, 14 et 15 Mai 2015, avec les représentants régionaux de la jeunesse et tous les acteurs concernés. A Nouakchott, c’est le Premier ministre qui donnera le coup d’envoi des concertations, renseigne-t-on.

Selon l’annuaire statistique 2010 de l’ONS, les jeunes âgés de 10 à 34 ans représentent 46,42% de la population mauritanienne. L’engagement, le dynamisme de ces jeunes et leur volonté d’apporter des solutions aux principaux enjeux auxquels ils sont confrontés doivent être encouragés, entend-on dire partout. « Il nous appartient », proclame, notamment, le ministère de la Jeunesse et des Sports, « de leur permettre de disposer de plus d’autonomie, de responsabilités élargies et d’une citoyenneté entière, afin de promouvoir leur engagement pour qu’ils forment, eux-mêmes, leur propre destin. […] Il est capital d’investir dans les jeunes filles et garçons et de les placer au cœur de l’agenda de développement post-2015 ».

Cette responsabilisation des jeunes dans le processus de développement devra « s’accompagner, aujourd’hui plus que par le passé, d’une prise de conscience du rôle citoyen que chaque jeune, individuellement et collectivement, doit jouer, face aux menaces, nombreuses et multiformes, comme la pauvreté, l’analphabétisme, la déperdition scolaire, le chômage, le VIH/SIDA, le virus Ebola, le paludisme, les actes de violence, l’intégrisme religieux, le terrorisme, la corruption, la déperdition de nos valeurs sociales, la détérioration de la cohésion sociale… Faisons tout pour les aider à s’investir dans la prévention de ces menaces, ainsi que dans la consolidation de la paix ».

C’est la ministre de la Jeunesse et des Sports, madame Coumba Ba, qui avait procédé, le vendredi 10 Avril, au lancement des CNJS, justement sous le slogan de « responsabiliser les jeunes, pour des changements qualitatifs ». Elle a appelé les participants « à faire confiance à la jeunesse », leur rappelant la nécessité de « bâtir, ensemble, un programme de développement unique ».Elle s’est appesantie sur les « notions centrales » de la démarche, axée, non seulement, sur « l’épanouissement de la jeunesse » et la « réaffirmation de l’unité nationale ».mais, aussi, sur la « promotion de la culture démocratique, à travers la participation et la valorisation du capital humain national ».

La docteure a également indiqué que la promotion de la jeunesse et des sports constitue une « priorité du chef de l’État », illustrée par « la ratification, par la Mauritanie, de la Charte Africaine de la jeunesse, le développement des infrastructures sportives en cours, la rencontre, historique, entre le président de la République et les jeunes, en 2014, et la fondation d'un département autonome en charge de la jeunesse et des sports ».

Étayant ses propos, la ministre de la Jeunesse et des Sports, a soutenu que la déclaration de politique générale du Premier Ministre, « montre la ferme volonté du gouvernement de relever les défis du chômage, de l'insécurité, de l'exode rural et de l'immigration clandestine auxquels sont confrontés les jeunes ». De l’avis de madame Ba, «  les jeunes doivent être les principaux artisans et piliers de la paix, de la cohésion sociale sans lesquelles aucun développement n'est possible ».

Thiam Mamadou