La SNIM ne peut plus consentir de hausse de salaires, selon Aziz

15 April, 2015 - 01:28

La baisse des cours internationaux du minerai de fer, avec  des retombées négatives sur l’entreprise ne permet pas à  Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM-la plus importante entreprise publique du pays) de supporter une hausse de salaires au profit des travailleurs, a déclaré le président Mohamed Ould Abdel Aziz, cité mardi soir par l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI-officielle).

Le chef de l’Etat a tenu ces propos au cours d’une réunion avec les cadres et travailleurs de la SNIM au deuxième jour de sa visite de prise de contact dans la région de Zouerate.

L’entreprise minière nationale été paralysée par une grève de 65 jours entre fin janvier et début avril.

Les grévistes exigeaient l’application d’un protocole d’accord signé le 03 mai 2014, prévoyant une hausse de salaires et des primes de productivité et dont l’entrée en vigueur était prévue à partir du 31 octobre dernier.

Au cours de la rencontre,  le président de la République a expliqué que l’objectif de la démarche est « d’écouter les cadres en vue d’être informé sur la situation de l’entreprise au moment ou celle-ci subit les effets de la forte baisse du prix du fer au niveau international. Mais aussi, d’avoir le point de vue de tous les partenaires sociaux au sujet de la récente  grève au sein de l’entreprise : ses causes, les revendications et une idée plus précise de la conjoncture que traverse actuellement la SNIM ».

Citant le délégué des travailleurs, l’AMI  rapporte que celui-ci « a demandé une solution aux problèmes de logements et de santé, le paiement de 3 mois de salaires, de primes d’incitation, et invité la direction à observer l’équité dans le traitement des employés  notamment en matière d’attribution des avantages disponibles ».

Le délégué des travailleurs a  par ailleurs souligné que « la page de la grève est tournée, pour ouvrir une nouvelle ère  dédiée à la production ».

Certains membres du staff de la SNIM ont présenté les mesures d’austérité visant à faire face aux répercussions de la baisse des cours internationaux du minerai de fer.

Reprenant la parole, le chef de l’Etat a exhorté les travailleurs de la SNIM « au sacrifice et assuré que l’entreprise poursuivra ses activités en faveur de la pérennité de l’emploi.

 Cependant, la baisse des cours internationaux du minerai de fer, avec des retombées négatives sur la société, ne permet plus de supporter une hausse de salaires au profit des travailleurs dans les conditions actuelles ».