Abdel Aziz ould Abeïdna vient d’annoncer son adhésion à l’UFP. Il réintègre ainsi sa famille naturelle, les Kadihines. Au cours de sa longue traversée du désert, l’homme politique a cheminé un peu partout, sans jamais poser ses baluchons dans le giron du parti au pouvoir, s’y opposant, au contraire, des années et des années. Candidat à trois reprises aux sénatoriales, l’homme n’a jamais pu entrer en compétition, en raison des reports successifs de ces consultations. En 2011, il fut, pour la première fois, candidat indépendant à Atar, puis en 2013 et, enfin, en 2015, avant que ces élections ne soient, à nouveau, reportées, sine die. Dans une déclaration au Calame, Ould Abeïdna a manifesté sa colère contre ce genre de situations si fréquentes au pays.

« On devient discipliné et sérieux, lorsque l’on rejoint l’UFP », assène-t-il. « Par contre, l’UPR n’est pas un parti politique et ne repose sur aucune idéologie. C’est un parti d’intérêts matériels, qui n’a jamais fait que disposer et distribuer de l’argent, des postes administratifs et politiques, de l’époque de Maaouiya, Ely ould Mohamed Vall jusqu’à celle d’Ould Abdel Aziz. Tant que l’opposition est absente et qu’elle ne gère pas, la Mauritanie ne peut pas être un pays normal ». Poursuivant, il dira qu’il est temps de procéder à la dissolution du Parlement et des mairies. « Depuis 2006, les sénateurs perçoivent, illégalement, des salaires, sur le dos du contribuable mauritanien, sans rien faire. Et l’on se dit en pays islamique ! On ne peut pas continuer à accepter la situation de cette poignée de gens qui se la coulent douce sur le dos de pauvres citoyens innocents ! Je conseille, à Ould Abdel Aziz, d’écarter l’UPR du champ politique ».