Le RFD réclame la déclaration de l’état de sécheresse

22 February, 2015 - 14:32

Le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD)-principal parti de l’opposition extra parlementaire  est vivement préoccupé par la situation dans la Mauritanie des profondeurs.

Le parti d’Ahmed Ould Daddah invite le gouvernement à déclarer « l’état de sécheresse  pour l’année 2015 et  à entamer de toute urgence l’élaboration d’un plan intégré  en vue d’y faire face, et de préserver les vies humaines et le  bétail » dans une déclaration rendue publique dimanche.

Cette inquiétude est justifiée par un constat: « la Mauritanie connait une année difficile en raison d’un important déficit pluviométrique, qui prévaut sur toute l’étendue du territoire national, sauf dans les parties méridionales situées aux frontières avec le Mali et dans la vallée du fleuve Sénégal ».

Conséquence de cette situation « une migration du bétail vers les bandes frontalières ou les  éleveurs attendent, en grande majorité, en particulier dans les 2 hodhs (Sud/Est), la fin des récoltes au Mali pour amener leurs animaux là bas, tandis qu’une partie du cheptel est déjà sur le territoire sénégalais.

Les plus nantis parmi les propriétaires commencent à fournir du fourrage à leur bétail.

Dans le même temps, les récoltes sont modestes à cause de la crise persistante dans l’agriculture irriguée  sur les rives du fleuve et ses affluents.

    Une situation alarmante dont les effets commencent à se manifester par le déplacement des populations vers les centres urbains et la propagation à grande échelle  de la famine et des maladies, qui a amené les organisations internationales à classer la Mauritanie dans la liste des pays ayant besoin de l’aide alimentaire ».

Cette  situation intervient avant la période critique de la soudure, qui devrait aggraver la donne, estime le RFD.

Le parti  rappelle les mauvais souvenirs du passé, avec les déclarations des autorités affirmant que des dizaines de milliards ont été alloués à un plan d’intervention d’urgence contre les effets de la sécheresse (pour l’acquisition de céréales, huiles, aliments de bétail)….

Mais ces  montants « ont été  en grande partie détournés au profit de milieux influents ».