Vers une implication de la France dans le futur dialogue inter mauritanien ?

13 February, 2015 - 17:29

L’ambassadeur de France en Mauritanie, Joël Meyer,  mène actuellement une intense activité rencontrant à la fois autorités gouvernementales et membres de la classe politique, dans un contexte où le pouvoir et l’opposition affichent des dispositions pour un dialogue national inclusif, notent vendredi les observateurs à Nouakchott.

Ainsi, après une audience avec le premier Ministre Yahya Ould Hademine et un entretien avec l’opposant Ahmed Ould Daddah, leader du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), plusieurs fois candidat malheureux à une élection présidentielle, au cours des derniers jours,  le diplomate français était ce vendredi au siège de l’Union Pour la République (UPR), principal parti de la majorité, pour une longue entrevue  avec le président de cette formation, maître Sidi Mohamed Ould Maham.

L’ambassadeur de France n’a fait aucune déclaration publique au terme de cette audience.

Cependant, sans être explicite, le président de l’UPR a indiqué que les entretiens avec l’ambassadeur ont porté « sur les bonnes relations historiques entre les 2 pays, la situation politique en France et en Mauritanie, les rapports entre les institutions et les partis politiques de Mauritanie et de France…. ».

La France, rappelle-t-on, est l’ancienne puissance coloniale de Mauritanie et jouit encore d’une grande influence dans ce pays.

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a lancé un appel au dialogue national le 04 janvier dernier.

L’opposition est favorable au principe de ce dialogue, mais reste réservée quant aux garanties de mise en œuvre d’un éventuel accord politique.

Ainsi,  le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU-vaste rassemblement de partis politiques, syndicats, organisations de la société civile et personnalités indépendantes) pourrait solliciter une « facilitation extérieure » pour s’engager dans un processus de concertation avec le pouvoir.