Tarhil : Rapt avorté d’un enfant de 14 ans à Tarhil

31 January, 2015 - 14:58

Un jeune garçon  âgé d’environ 14 ans, répondant du nom de Demba  a échappé à un rapt, hier soir vers 20 h au niveau du quartier de Tarhil.  Cet ’enfant attendait avec  ses parentes – un groupe de femmes Peules,  un taxi  sur la route dite Chaareh  Messaoud  à Tarhil pour rentrer  chez  eux. Elles  venaient de terminer ce qu’on appelle communément « Tour »  ou « tontine » dans une famille. Un conducteur s’arrête à leur niveau et demande vers quelle direction ce beau monde allait. Informé, il leur demande d’attendre le temps qu’il dépose à côté un client, raconte l’une des femmes qui ajoute: "Quelques instants après  avoir  démarré,  il fait machine arrière et invite le jeune garçon à venir  vers lui, il le saisit

au cou et  démarre  en vitesse, le traînant par terre.  Les femmes se mettent à crier et à courir derrière la voiture et le garçon qui se débattait. Face aux cris  et après une course-poursuite engagée par le groupe des  femmes et des  curieux, d’autres automobilistes s’arrêtent  pour s’informer. Deux d’entre  eux prennent  en chasse le véhicule et réussissent à le bloquer à  quelques  lieux  du rapt. Le conducteur fut sorti de son véhicule et  battu par une foule en furie. Blessé, il sera ensuite  transporté  à l’hôpital.  Le gosse qui s’en est tiré avec des blessures est présentement gardé  au commissariat III de Toujounine, carrefour Bakar. Ses parents venus rejoindre les femmes ont veillé toute la nuit,  nous renseigne l’une d'elles. Mais ce qui est curieux aujourd’hui, c’est que les mêmes parents  arrivés ce matin au commissariat ont été priés par la police de se rendre au chevet  de l’auteur du rapt à l’hôpital. Comme l’état de l’auteur de ce rapt qui aurait pu coûter la vie à cet enfant  était plus importante que celui de la victime. Autre curiosité, la police aurait dit aux femmes  qu’elles devraient se munir d’une autorisation de la police pour se réunir dans une maison. Où a-t-on jamais vu ça ? Aussi les parents se sont-ils  entendu dire par la police que rien ne sera fait avant  lundi, parce que nous sommes en week-end.  Le gosse  doit donc être gardé à vue pendant  près de 72 heures.

On connaissait le rapt des jeunes femmes souvent abusées, voire tuées. La peur ne cesse de peser sur Nouakchott où les forces de sécurité  n’arrivent pas à endiguer ce fléau. Pour quelle raison, un chef de corps  urbain d’un commissariat de la banlieue  déclarait que la police ne dispose plus de moyens pour accomplir sa mission. « Nous n’avons même pas de véhicule pour la patrouille la nuit», déplorait-il.

Nous y reviendrons.