Sénatoriale à Tidjikja : Bilal ould Ghaber, candidat du refus de la «marginalisation»

29 January, 2015 - 00:03

Ils sont plus d’une dizaine de candidats à l’investiture de l’UPR, pour le fauteuil du sénateur de la moughataa de Tidjikja. « C’est l’expression de la démocratie, le parti tranchera en faveur de l’un d’entre nous », affirme l’un deux, joint par téléphone. Parmi ces candidats, figure Bilal ould Ghaber, directeur régional adjoint de l’éducation nationale (DREN). « C’est une décision personnelle que j’ai prise et notifiée au fédéral du parti, à la veille du passage de la mission à Tidjikdja, pour recueillir les prétentions au poste de sénateur », explique Ould Ghaber. Il avance ses raisons : « je suis membre fondateur de l’UPR, donc militant de première heure. Je suis loyal et travaille pour son ancrage à Tidjikja, je ne comprends pourquoi nous n’aurions pas, nous, les couches marginalisées, le droit de prétendre à ce poste et à siéger, comme les autres, au Sénat ! ». Une réponse à ceux qui se sont exclamés, quand ce cadre, issue de la composante harratine, a manifesté son désir de se mettre sous les projecteurs.

Autre raison avancée, l’émergence de jeunes qui reprochent, à leurs aînés, d’avoir trop roulé pour les autres, sans contrepartie aucune, ils estiment devoir apprendre à s’imposer et non plus à espérer des miettes. « Nous refusons, désormais, de jouer éternellement les seconds rôles et espérons que les orientations du président de la Républiques seront respectées », explique Ould Ghaber, avant d’ajouter : « le Printemps arabe, porté par une jeunesse désœuvrée, a été enfanté par le cumul des frustrations et de la marginalisation, nous devons être prudents, démocrates et, donc, justes. »

Troisième et dernière raison avancée par le candidat à la candidature : certains membres de son groupe politique ne respecte pas le pacte signé, avec le pôle de Rachid, lors des dernières législatives. Il était en effet, convenu de se soutenir mutuellement, pour la députation et la sénatoriale. Or, à en croire Ould Ghaber, son groupe roulerait, discrètement, pour un candidat de l’arrondissement de Ghoudia, sans en aviser les cadres locaux. « Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout et comptons sur le parti pour que justice soit rendue aux marginalisés », conclut le candidat à la candidature.