Fonds d’aide à la presse : Délibérations

26 January, 2015 - 17:43

Le comité de gestion et de distribution du fonds d’appui à la presse a rendu publics lundi 26 janvier 2015 les résultats de ses délibérations. Selon le communiqué du comité, 168 dossiers dont ceux de 52 journaux papiers, 94 sites électroniques, 10 institutions de la presse audiovisuelle et 12 syndicats et organisations de presse ont obtenu un avis favorable à leur demande de subvention. Le fonds d’aide à la presse est un montant annuellement octroyé à la presse indépendante par l’Etat dont soixante deux millions sont systématiquement virés sur le compte de l’imprimerie nationale. Les cent soixante huit millions restants sont repartis entre les organes bénéficiaires. En cela, les institutions ne sont pas les mêmes. Autant pour les véritables établissements de presse qui louent un siège, emploient des journalistes déclarés à la caisse nationale de sécurité et régulièrement payés en plus de payer les factures d’eau et d’électricité et les frais d’impression, ces montants ne représentent pas grand-chose. Autant pour certains pseudo organes de presse sans aucune charge curieusement bénéficiaires, cet argent minime soit-il constitue une panacée. Comme dans les domaines politique et de la société civile (des dizaines de partis politiques et des milliers d’ONGs), le champ de la presse connaît une pagaille sans limite au point que de la fin des années quatre vingt (date de la naissance de la presse indépendante) à nos jours, le ministère de l’intérieur, des postes et télécommunications devenu ministère de l’intérieur et de la décentralisation a délivré des milliers de récépissés et d’établissements de presse. D’un quatrième pouvoir dont les analyses et les investigations devraient éclairer l’opinion et réguler les comportements des responsables, la presse en Mauritanie est devenue un gros machin peu crédible que les individus, les groupes, les partis politiques ou les services de renseignement et de propagande manipulent selon les circonstances. Une situation qui n’est pas sans déplaire aux autorités publiques  où la démocratie et les libertés fondamentales ne sont pas les points forts.