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9 November, 2022 - 00:24

Malaise sanitaire

Les biologistes s’élèvent contre ce qu’ils qualifient « d’exclusion délibérée et répétée dans les recrutements ». La Coordination des biologistes mauritaniens s’érige ainsi contre la réduction des sièges qui leur étaient accordés. De vingt-cinq, les places ont été en effet réduites à quinze dans le concours visant à recruter quatre cent quatre-vingt fonctionnaires du ministère de la Santé. Dans son communiqué publié le 4 Novembre dernier, ladite coordination s’est dite consternée par cette réduction drastique du nombre de places, dans un « État dont les universités forment annuellement plus de soixante sortants. » Et de pester contre cet état de fait : « les anciens ministres ont constamment veillé, avec un moral élevé et un enthousiasme accru, à nous exclure et à nous marginaliser délibérément. » Le communiqué rappelle en outre que « le dernier recrutement officiel de biologistes remonte à 2019 avec seulement huit postes […] Dans toute leur histoire, ils n’ont jamais été recrutés plus de deux fois […] ».

À Nouadhibou, la situation des professionnels de la santé n’est guère reluisante. Des médecins travaillant à l’hôpital régional de la ville se plaignent de ce qu’ils ont appelé « la difficile situation que connaît la structure depuis quelques semaines. »N’en pouvant plus, ils ont étalé leur frustration lors d’un sit-in : « Nous avons perdu toute considération face aux patients à cause des mauvais services et l’absence d’infrastructures nous permettant d’effectuer correctement notre travail », a témoigné l’un d’eux. Pour étayer leur argumentaire, ils évoquent la dégradation des installations, culminant avec la situation catastrophique du bloc opératoire.

 

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Des personnalités politiques et de la Société civile s’érigent contre le pouvoir

Des personnalités politiques et de la Société civile revendiquant l’étiquette de « patriotes refondateurs » ont lancé un appel à tous les acteurs de la vie publique (partis, organisations de la Société civile, leaders d’opinion, etc.), pour « se dresser, dans le cadre d’un front organisé et uni autour d’une plateforme commune, contre les velléités du pouvoir à instrumentaliser l’Administration au profit du pôle du statu quo. » Dans leur « Appel du 28 Octobre », ils exigent « un large Recensement Administratif à Vocation Electorale (RAVEL) conduisant à l’établissement d’une nouvelle liste électorale pour assurer la participation de tous » ; et la facilitation de « l’accès à la candidature : agrément pour les partis l’ayant demandé et autorisation des candidatures indépendantes ».

Ces personnalités estiment que « la Mauritanie traverse une crise profonde et multidimensionnelle. La période électorale qui s’annonce revêt un aspect crucial pour l’avenir de notre pays. Elle opposera deux principaux pôles qui marquent aujourd’hui la scène politique : en un, celui du changement comprenant de nombreux courants et initiatives politiques, émergeant sous l’impulsion d’une élite jeune et prenant en charge les revendications de larges couches sociales, conscientes du besoin impérieux de transformer les choses. Ce pôle du changement a aussi l’ambition de consolider les acquis démocratiques, en s’appuyant sur les expériences accumulées par la très longue et tortueuse lutte de l’opposition ces dernières décennies.

En face, le pôle du statu quo, organisé autour d’une majorité présidentielle éclatée, tiraillée et engluée dans ses contradictions, sans cap clairement défini ni leadership affirmé. Ce pôle du statu quo est de plus discrédité par le bilan désastreux du pouvoir en place. Son principal ferment de pensée puise sa force dans le plus rétrograde : clientélisme, tribalisme, régionalisme et communautarisme. À ces références persistantes sont venus s’ajouter la corruption généralisée, la gabegie, le détournement des biens publics, le trafic d’influence et le blanchiment de l’argent sale ».