Vallée du fleuve : Face à la sécheresse, des éleveurs se débarrassent d’une partie de leur cheptel

8 January, 2015 - 12:53

Les populations de la rive droite du fleuve Sénégal  commencent à subir déjà les contrecoups de la mauvaise saison des pluies 2014. Face à un manque de pâturages et une longue période de soudure, les paysans ont commencé à liquider une partie de leur bétail.  On se rappelle que dans une grande partie du territoire national, nombre de régions  ont enregistré un fort déficit pluviométrique, avec pour conséquence, l’absence de cultures  sous pluie, de décrue, et de pâturages. Et comme le mal est presque  général,  les éleveurs  se sont résignés à rester chez eux  et donc à se séparer d’une partie de leurs bétails. « Il faut vendre une partie pour sauver le reste », se  justifie  un retraité reconverti  dans l’élevage.

Face à cette situation, le prix du bétail a commencé à dégringoler.  Les prix  des bœufs et les moutons qui  avaient atteint des sommets  dévissent fortement  depuis quelques temps, raconte un courtier du village de M’Botto, dans le département de M’Bagne.

L’autre conséquence  de la sécheresse, c’est donc le risque de famine qui menace les populations qui devront  passer une dure période de soudure jamais connue depuis  les années 72 -73. Les greniers ou magasins familiaux sont  vides  à cause de l’absence de culture sous pluies et de décrues. Seuls  quelques rares  villages disposant de périmètres maraîchers pourraient tirer leur épingle du jeu, en pratiquant  des campagnes de saisons et de contre saisons.

 

Dans certains villages de la vallée, les populations  s’interrogent sur l’apport qu’on leur a vanté sur la mise en valeur du fleuve Sénégal.  Les barrages construits en amont et aval censés leur permettre de réguler le niveau des eaux du fleuve et par ricochet d’inonder les plaines du Walo n’ont été d’aucun secours cette année ; les eaux  ne sont pas sorties du fleuve et les affluents, comme  Lougué   dans le département de M’Bagne qui inondait  les  plaines   de plusieurs villages sont restés à sec. La vente d’une partie du bétail qui devrait permettre aux populations, en pareille circonstance de s’approvisionner en produits vitaux risque de n’être que d’un faible  apport.