Faits divers…Faits divers…

26 May, 2022 - 02:18

Un pendu à Dar Naïm

Dar Naïm, encore et toujours…  Le nombre de crimes et délits enregistrés quotidiennement par la police dans ce coin éloigné de la ville reste très élevé. En certains de ses quartiers, il est fort risqué de mettre le nez dehors la nuit...  Des bandes organisées et structurées y font la loi et agissent comme bon leur semble, malgré l'énorme effort sécuritaire mené par les autorités tout au long de la journée.

Vendredi 20 Mai vers 13 h au quartier secteur 16, un vieil homme est découvert pendu au plafond d'une chambre. Premier à constater le drame, son fils déclare qu'il a quitté son père – « qui souffre de troubles psychiques », explique celui-là –et son absence n'aura duré que quelques minutes... Le défunt était arrivé depuis peu du Guidimakha pour recevoir des soins appropriés. Pas vraiment convaincue par la déposition du jeune homme, la police a ouvert une enquête.

 

...Un cadavre à Dar El Barka

Le lendemain à l'aube, dans un quartier excentré de Dar El Barka, non loin du siège de l'ancienne FNT, des passants découvrent un cadavre près d'un tas d'ordures :celui d'une femme âgée sans blessure apparente. La foule se rassemble autour et l’on informe la police qui vient garder la place et éloigner les badauds, le temps du passage du substitut du procureur de la wilaya-Nord pour établir le constat routinier. Plus tard, on évacue le cadavre et la police commence ses investigations. Un gardien en poste à une centaine de mètres du tas d'immondices affirme avoir vu, dans la relative obscurité vers quatre heures du matin, un véhicule s'arrêter près de la poubelle. Deux hommes ont jeté ce qui semblait être un long sac... Aux dernières nouvelles, nul n'a encore été appréhendé dans cette enquête.

 

La bande terroriste de Toujounine sous les verrous

La zone de Toujounine n'est pas, elle aussi, en reste. De nombreuses bandes de voyous, cambrioleurs et braqueurs y circulent et opèrent à leur guise. Au cours du mois passé, la police en a neutralisé deux.

Au quartier Mbeyet Achra, une autre terrorisait les habitants depuis trois semaines, braquant et agressant des dizaines de personnes qu'elle a délestées de tout. Comme trop souvent, elle était composée de récidivistes dont certains venaient d'être libérés ou graciés tout dernièrement. Le commissariat Toujounine 2 a lancé ses agents qui n'ont pas duré à découvrir leur planque. Tous ses éléments ont été mis au violon. Ils seront déférés au parquet dans les prochains jours.

 

Des professeurs séquestrés par leurs étudiants

L'Institut supérieur des hautes études islamiques (ISET) est une institution universitaire du pays qui fut toujours très considérée. Ses étudiants vouaient un respect considérable envers son corps professoral et son administration. Ces élèves n'étaient pas n'importe qui : des érudits sortant de nos grandes mahadras désireux d’enrichir leur cursus pour participer aux concours de recrutement de professeurs, magistrats, avocats, etc.

Depuis quelques années, on a cependant commencé à y orienter des titulaires de bac lettres originelles et lettres modernes. Des élèves dont la plupart n’ont pu obtenir ce diplôme que par la triche, comme d'habitude. Et rebelote lors des examens de fin d'année de l'ISERI : les surveillants ont constaté que la plupart des étudiants utilisaient des téléphones numériques lors d'une épreuve. Ils ont aussitôt établi un rapport et la direction de l'Institut a annulé l'épreuve. En réaction, les étudiants ont commis un acte irresponsable et condamnable. Ils ont fermé au cadenas la salle où se reposaient des professeurs et se sont rassemblés devant pour les huer. Deux heures de temps avant que les responsables de la sécurité de l'Institut n’interviennent pour disperser les protestataires et couper le cadenas afin de libérer les pauvres enseignants prisonniers. Espérons que cet incident qui a été largement condamné soit sanctionné.

Mosy