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26 May, 2022 - 02:18

CGLU-A : Fatimetou mint Abdel Maleck, élue présidente

La présidente de la région de Nouakchott, madame Fatimetou mint Abdel Maleck, a été élue présidente de l'organisation des Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique (CGLU-A), au cours de l’assemblée générale de celle-ci, le 19 Mai 2022à Kisumu (Kenya). Un mauritanien à ce poste – de surcroît une femme – est une Première dans les annales de cette organisation faîtière dont sont membres plus de seize mille collectivités territoriales.

Cet événement est perçu comme une victoire éclatante de la diplomatie des villes mauritaniennes menée par Fatimetou mint Abdel Maleck. Ce nouveau poste international prouve une nouvelle fois la capacité des femmes mauritaniennes à imposer leur leadership, même hors de nos frontières. Dans son allocution, la présidente a rappelé le contexte continental marqué par un grave déficit en matière de décentralisation et de faible enracinement du modèle de développement local. Mais « en veillant à instaurer l'esprit d'équipe et l'implication de tout un chacun, nous pourrons relever tous les défis », a-t-elle précisé.

Au lendemain même de cette belle nomination, l’ex-président de la Communauté Urbaine de Nouakchott, monsieur Ahmed ould Hamza, a été reconnu, lors du congrès « Africités » organisé par la CGLU-A, membre d’honneur en qualité d’ancien maire leader. Neuf ans après avoir quitté ses fonctions de président de la CUN, président des maires de Mauritanie, vice-président de la CGLUA et président des maires d’Afrique du Nord, Ahmed Ould Hamza se voit ainsi honoré par le bureau de CGLU-A, les maires d’Afrique et, en particulier, le SG Elong Mbassi.

 

Affaire de Diaguily : Maimouna Cissoko et ses bourreaux écopent de deux ans de prison avec sursis

Les militants abolitionnistes affichent leur colère après le verdict – « inadmissible », jugent-ils – rendu parle tribunal de Sélibaby dans l'affaire de Diaguily. La militante antiesclavagiste Maïmouna Cissoko et ses agresseurs récidivistes écopent étrangement tous de deux ans d'emprisonnement avec sursis. Cette peine est assortie d’une interdiction, pour Maïmouna Cissoko, de séjourner pendant trois ans sur l'ensemble du département de Ghabou dont Diaguily fait partie. Le jugement rendu 13 Mai 2022précise que l’irrespect de cette mesure coercitive – mais « socialement inhumaine », jugent ses détracteurs – mènerait à l’expulsion de la Mauritanie, durant cinq ans, de madame Cissoko d’origine malienne.

Selon l’alliance Ganbanaaxu, « madame Maïmouna Cissoko a été harcelée, agressée et les alentours de sa maison incendiés, à cause d'un seul motif : avoir dénoncé les coutumes esclavagistes dans la communauté qui affectent son groupe social. Quelques femmes issues de la féodalité villageoise de Diaguily ont été montées et téléguidées pour s'en prendre à la dame d'origine malienne avec d'évidentes complicités administratives et judiciaires dans la région du Guidimakha. Les autorités ne voulant pas assumer leurs responsabilités pour garantir la sécurité de la militante antiesclavagiste, la judiciarisation de l'affaire s'est soldée par ce verdict injuste qui encourage les agissements inhumains et agressifs de milieux défenseurs de l'esclavage par ascendance dans les villages soninkés ».

Toujours selon Ganbanaaxu, « madame Maïmouna Cissoko, séparée de son mari et de ses enfants, subit, comme d'autres avant elle au Guidimakha, des décisions judiciaires tordues concernant les affaires liées à l'esclavage coutumier dans la communauté soninké ». Ganbanaaxu réclame que « ce procès soit revu sérieusement pour que la mère de famille retrouve ses proches en toute sécurité. Nous appelons à une forte mobilisation des ONG de la Société civile et de toutes les bonnes volontés éprises d'humanisme et de justice à prendre en compte, dans leurs démarches d'assistance et de plaidoyer, le cas humanitaire de la militante antiesclavagiste Maïmouna Cissoko ».