Qui pour présider l’UPR ?

12 May, 2022 - 01:52

Depuis que son président a été nommé ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, l’Union Pour la République (UPR), principal parti de la majorité présidentielle, attend de connaître le nom de celui qui se sera « coopté » pour la diriger. Comme on le sait, le choix revient au président de la République. Consultera-t-il certains de ses proches conseillers ou portera-t-il seul son choix ? En attendant, les supputations vont bon train. Le futur président sera-t-il issu de l’intérieur du parti ou bien le chef de l’État choisira-t-il un cadre externe aux instances de celui-là ?

Dans tous les cas et en ce contexte guère facile, le président de la République se doit d’opter pour une personnalité d’envergure et d’expérience. Le parti en dispose au sein de ses instances, en particulier parmi ses vice-présidents. Les observateurs avancent le nom du second de ceux-ci, Mohamed Yahya ould Horma ; Hweyatou, pour les intimes. Cet ancien ministre est en effet un homme d’expérience, il dispose de grandes qualités intellectuelles et humaines, il a vu naître et grandir l’UPR avant d’en devenir vice-président. Bon nombre d’observateurs et de cadres du parti avaient pensé qu’après la fameuse bataille de la « référence » de Décembre 2019, Mohamed Cheikh Ghazwani allait porter son choix sur cette personnalité pour diriger son parti. L’homme est incontournable au sein de celui-ci, on le voit sur tous les fronts pour le défendre et soutenir le gouvernement de la République, avec perspicacité mais sans passion, avec pondération. Fidèle aux principes de la démocratie, Ould Horma est bien apprécié des concurrents politiques qu’il respecte bien. Ce sont là de gros atouts que l’UPR pourrait continuer à capitaliser, à quelques mois d’échéances capitales, notamment les législatives. 

Il faut rappeler que les cadres de l’UPR se sont toujours plaints des parachutages à la tête du parti, sources, à chaque élection, de nombreuses grognes au sein de la troupe. L’autre tare de l’UPR reste son manque d’influence sur le gouvernement qu’il est censé soutenir. Sa direction n’est pas ou peu sollicitée dans la promotion de ses cadres dont beaucoup recourent à d’autres canaux, surtout ceux de la haute hiérarchie militaire, pour se faire entendre.