La RADDHO réitère son soutien aux ''victimes d’oppression'' en Mauritanie

1 January, 2015 - 15:30

La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) condamne ''les tentatives de violation des droits de l’homme, les intimidations et les menaces de mort'' exercées sur des citoyens en Mauritanie, a déclaré, mercredi à Dakar, son secrétaire exécutif, Aboubacry Mbodj, qui a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle exerce une pression sur ce pays.

‘’La situation des droits humains a connu, au cours de ces derniers mois, une nette détérioration marquée par l’arrestation et la détention arbitraires de nombreux militants de droits humains et de mouvements citoyens’’, a relevé M. Mbodj, au cours d’un point de presse.

Il a exprimé sa vive préoccupation sur la situation des droits humains en Mauritanie, suite à l’arrestation et à la détention arbitraires du président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) et de 8 autres défenseurs des droits humains depuis le 11 novembre 2014.

La RADDHO lance ''son soutien et sa solidarité'' aux personnes menacées ou arrêtées en Mauritanie, a dit M. Mbodji, avant d'ajouter: ‘’Nous allons continuer la bataille en collaboration avec d’autres organisations, en Mauritanie, pour la libération des détenus''.

Selon lui, ‘’la situation des droits humains fort préoccupante prévalant actuellement en Mauritanie se manifeste par la multiplication de menaces, d’intimidations et de harcèlement contre les militants anti-esclavagistes et les défenseurs des droits humains, entraînant ainsi une forte tension inter-communautaire’’.

'’Face à cette atmosphère délétère'', la RADDHO condamne et dénonce avec la dernière énergie ''les vagues d’arrestation dont été victimes Birame Ould Dah Ould Abeid et 17 militants de l’IRA depuis plusieurs semaines déjà’’, a-t-il insisté.

Il a également déploré ‘’le retour aux méthodes des régimes d’exception, qui constitue une menace grave pour la paix et la sécurité des citoyens en Mauritanie’’.

Eu égard à ‘’ces arrestations répétitives et à la détention arbitraire de Birame Ould Dah Ould Abeid et ainsi que ses collègues défenseurs de droits humains, la Raddho a décidé de porter le même combat à l’instar d’autres organisations, pour briser le silence qui entoure la question de l’esclavage en Mauritanie’’, a dit Aboubacry MBodj.

‘’Il s’agit d’une situation qui interpelle tous les hommes et toutes les femmes épris de paix et de justice. La RADDHO considère qu’il s’agit d’un combat pour le respect de la dignité humaine et la défense des droits humains’’, a expliqué M. Mbodj.

 

 

(APS)